Délits sexuels contre 10 victimes: peine de 10 ans proposée pour un agresseur de Lac-Beauport

Un septuagénaire de Lac-Beauport qui a fait 10 victimes en quatre décennies de délits sexuels sur des garçons pourrait recevoir une peine de 10 ans de pénitencier, en plus d’être déclaré délinquant à contrôler.

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C’est la sentence commune proposée contre le délinquant Jean-Roch Barbeau, qui a commis de multiples agressions sexuelles sur des jeunes garçons depuis le début des années 1980.

L’homme de 71 ans ferait aussi l’objet d’une ordonnance de surveillance de 10 ans comme délinquant à contrôler. 

Sur une période de 40 ans, le pédophile a fait des victimes à Québec, Charlevoix, Portneuf, en Montérégie, mais aussi en République dominicaine, où il agissait comme guide touristique.

Des accusations de contact et incitation à des contacts sexuels sur des garçons entre 5 et 15 ans avaient été déposées contre lui.

En plaidant coupable, le prédateur sexuel avait permis d’éviter aux plaignants de témoigner lors d’un procès.

Relation platonique

L’une des victimes de Barbeau, maintenant dans la cinquantaine, a toutefois tenu à s’exprimer sur les conséquences des agressions qu’il a vécues alors qu’il avait intégré les scouts, où Barbeau était moniteur dans les années 80. 

Malgré une conjointe avec qui il partage sa vie, l’homme qui vit en France a avoué avoir une « relation platonique » avec elle. « On ne fait pas l’amour », a-t-il dit.

Cette victime a appris l’arrestation de Jean-Roch Barbeau dans les médias. « Cette boîte que j’avais fermée, cadenassée, enchaînée et coulée dans le béton, elle a explosé », a-t-il imagé. 

Le juge Mario Tremblay a admis avoir été « ému » par le témoignage de la victime.

« Toute la sphère sexuelle de votre vie a été grandement affectée, voire souillée », a résumé le juge.  

« Un immense regret »

L’accusé a aussi pris la parole pour s’excuser. « J’ai un immense regret pour ce qui s’est passé, malheureusement je ne peux pas revenir en arrière. »

Son plaidoyer de culpabilité a notamment eu un impact sur la sentence puisque les trois victimes dominicaines que Barbeau a agressées n’auraient probablement pas témoigné contre leur agresseur.

Dans le cadre de l’émission, J.E, Barbeau avait lui-même confié qu’il « parrainait » des jeunes en République dominicaine en les « habillant et les faisant manger ».

Le procureur Michel Bérubé a indiqué qu’il aurait demandé une peine de 14 ans, n’eût été la reconnaissance des gestes commis par le prédateur et de l’ordonnance de surveillance de longue durée de 10 ans comme délinquant à contrôler, qui permettra un suivi serré de l’accusé après sa détention.

Le juge Tremblay a souhaité prendre le tout en délibéré avant d’accepter la sentence proposée par les deux avocats.