Pédaler 5000 km pour être à la COP15


Louis-Philippe Messier
Si certains courent les festivals de musique internationaux, le Français David Ligouy parcourt quant à lui le monde sur son vélo propulsé à l’énergie solaire pour assister à des conférences environnementales aux conséquences potentiellement historiques comme la COP15.
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Nombre de Québécois ont découvert l’existence de la conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15) à Montréal à peu près au moment où elle a commencé, mais pour les écologistes les plus préoccupés par l’avenir de la planète, cet évènement a agi comme une étoile de Noël au-dessus de la crèche.
« J’étais en Californie quand j’ai appris que la COP15 allait finalement avoir lieu à Montréal... alors j’ai mis le cap vers le nord », explique le militant écologiste français David Ligouy, 53 ans.
Environ 1200 km pour arriver en Colombie-Britannique. Environ 4000 km de là-bas jusqu’au Québec.
Depuis quatre ans, M. Ligouy estime avoir parcouru plus de 35 000 km autour du monde pour promouvoir l’écologisme.
- Écoutez l'entrevue avec David Ligouy à l’émission de Guillaume Lavoie diffusée chaque jour en direct 13 h 35 via QUB radio :
Vocation
C’est sa vocation. Il se contente de peu pour vivre. Il s’interdit l’avion et, pour changer de continent, embarque sur des cargos.
« J’ai une tente pour dormir et, à Montréal, heureusement, j’ai aussi une tante chez qui loger », ajoute ce voyageur permanent.
Son apostolat va se poursuivre, dit-il, tant que les gouvernements du monde ne se seront pas commis à protéger l’environnement.
« Mon périple ne s’arrêtera pas tant que la planète ne sera pas sécurisée. »
Son nom dans Google fait surgir une quantité impressionnante d’articles à son sujet partout dans le monde.
Son vélo muni d’un panneau solaire ne passe pas inaperçu. Des curieux vont le voir. Il leur parle. Des étrangers lui offrent parfois la nourriture et le logis.
Convertir
Par son insouciance à prévoir son itinéraire, il fait penser à saint François d’Assise, qui s’adresserait aux climatosceptiques plutôt qu’aux oiseaux.
« Je choisis les régions et les villes où les gens sont les plus rétifs à la cause, je ne veux pas prêcher à des convertis, mais à des gens qui se foutent de l’écologisme, voire qui y sont hostiles, et faire une petite différence par mon exemple. »
À l’Université de Sherbrooke, il a participé à une émission de radio étudiante, À nous le futur, au sujet de l’environnement. Voilà comment il a eu son accréditation pour l’évènement au Palais des congrès.
« C’est de bon augure que la COP15 ait lieu à Montréal parce que c’est ici en 1987 que s’est produit un grand succès écologiste : celui de protéger la couche d’ozone. »
« La COP15 de Montréal pourrait changer l’avenir ou, du moins, nous garantir qu’on en aura un. »
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