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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Pays imaginaire au Québec: le faux roi de Tayos encore arrêté et emprisonné à cause de ses propos en ligne

Le Tribunal lui avait interdit de faire référence à des policiers qu’il avait menacés de mort

À gauche, un policier menacé par le roi autoproclamé de Tayos. À droite, portrait du Québécois Jean-Denis Boudreault qui a inventé l'État imaginaire en question.
À gauche, un policier menacé par le roi autoproclamé de Tayos. À droite, portrait du Québécois Jean-Denis Boudreault qui a inventé l'État imaginaire en question. CAPTURE D’ÉCRAN DU TELEGRAM «L’État souverain de Tayos» / CAPTURE D'ÉCRAN D'UNE VIDÉO PUBLIÉE SUR COMPTE YOUTUBE «STATE OF TAYOS»
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Photo portrait de Francis Pilon

Francis Pilon

2023-10-20T16:00:00Z
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Un homme de 43 ans qui s’est autoproclamé roi et qui tente de convaincre des gens de payer pour immigrer dans son pays imaginaire nommé «Tayos», au Québec, a pris le chemin de la prison à cause de ses propos controversés sur les réseaux sociaux. 

• À lire aussi: «Royaume de Tayos» au Québec: le faux roi ne pourra plus utiliser son faux nom

• À lire aussi: [EN VIDÉO] Pays imaginaire au Québec: l’auto du faux roi de Tayos saisie par la SQ

«Il a été arrêté mercredi, en après-midi, dans le stationnement du palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce en lien avec un bris de condition», a confirmé au Journal la sergente Ève Brochu-Joubert, porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ). 

Site web de l'État souverain de Tayos.
Site web de l'État souverain de Tayos. CAPTURE D'ÉCRAN DU SITE STATE-OF

Jean-Denis Boudreault, un père de famille de 43 ans, est présentement devant les tribunaux puisqu’il est accusé d’avoir entravé ou intimidé des policiers à plusieurs reprises, de harcèlement et d’avoir produit des documents contrefaits. 

Il a d’abord été arrêté avec plusieurs armes au mois de septembre dans sa demeure à Val-des-Lacs pour cette affaire. Le faux roi de Tayos a rapidement été libéré, mais il devait respecter plusieurs conditions, dont : l’interdiction de communiquer avec les policiers ou encore ne plus utiliser de document avec sa fausse identité de «Roi Regis Lucius I».

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Territoire où sera situé principalement l’État fictif de Tayos.
Territoire où sera situé principalement l’État fictif de Tayos. Capture d'écran du site state-of-tayos.com

Menaces de mort

La sergente Ève Brochu-Joubert précise que Jean-Denis Boudreault avait même menacé de mort des policiers de la SQ à l’époque. Ces derniers avaient arrêté le Québécois en juillet 2023 au volant d’une voiture avec une fausse plaque de Tayos et un faux permis du même État imaginaire.


Extrait ci-dessous de l’interpellation entre la SQ et le «roi» de Tayos le 29 juillet dernier:

«Dans ces conditions de libération, il ne devait pas faire référence à la Sûreté du Québec sur les réseaux sociaux. Il a donc été arrêté pour ce bris d’ordonnance», explique la porte-parole de la SQ. 

Le Journal a en effet trouvé un communiqué rédigé par le «royaume» de Tayos datant du 3 octobre. Dans celui-ci, Jean-Denis Boudreault mentionne à tort que son pays imaginaire a déposé des accusations contre la SQ.

Communiqué émis par le royaume imaginaire de Tayos où il est mention de la SQ.
Communiqué émis par le royaume imaginaire de Tayos où il est mention de la SQ. Capture d'écran du site state-of-tayos.com

«Pour les prochaines étapes, les tribunaux de Tayos sont désormais prêts à examiner les accusations criminelles portées contre la Sûreté du Québec et le Garage Beaudoin concernant le vol du véhicule de Régis en juillet dernier. Ils sont également prêts à entamer le contrôle judiciaire conformément aux décisions de la Cour Supérieure du Québec», peut-on lire dans le document bidon.

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  • Écoutez l'édito d'Alexandre Moranville-Ouellet via QUB radio:

Mandat d’arrêt émis

Selon le dossier judiciaire de Jean-Denis Boudreault, il aurait commis son infraction le 3 octobre. 


Dans la vidéo ci-dessous, M. Boudreault explique sa motivation de créer un État souverain:

Le tribunal a ensuite lancé un mandat d’arrestation contre lui le 16 octobre. Sa «majesté» a finalement été arrêtée par la SQ deux jours plus tard. 

Profil de la compagnie de monnaie virtuelle Neuralium, désormais fermée, qui a appartenu à Jean-Denis Boudreault.
Profil de la compagnie de monnaie virtuelle Neuralium, désormais fermée, qui a appartenu à Jean-Denis Boudreault. CAPTURE D'ÉCRAN DU SITE WWW.ZOOM

M. Boudreault, qui était auparavant à la tête d’une entreprise de cryptomonnaies nommée Neuralium Inc. à Brossard, devra se rendre à nouveau devant la Cour supérieure d’ici la fin du mois pour ce dossier.

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