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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Payée 250$ pour des pubs de la CAQ

La famille de la nouvelle tête d’affiche s’insurge

Capture d’écran
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Photo portrait de Camille Payant

Camille Payant

2022-07-17T02:45:46Z
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La famille d’une citoyenne âgée de la Mauricie, vedette des nouvelles publicités de la CAQ, s’indigne qu’elle ait reçu seulement 250 $ pour sa participation.

« Il est [...] immoral de profiter d’une femme âgée à revenu modeste », écrit Chantal Landry, dans une lettre ouverte publiée ce samedi dans Le Devoir.

Sa mère de près de 80 ans est la vedette des nouvelles publicités de la Coalition Avenir Québec (CAQ), diffusées massivement à la télévision et sur le web.

La tête d’affiche de ces annonces, dont le nom n’a pas été rendu public, aurait reçu un chèque de 250 $ pour sa contribution, selon le quotidien montréalais. 

Elle aurait signé du même coup une décharge permettant à la formation politique d’utiliser son témoignage à des fins publicitaires.

« À l’aube de ses 80 ans, je constate que ma mère subit encore de l’abus financier », s’insurge Mme Landry dans sa missive directement adressée au premier ministre François Legault.

Ces quatre clips de 15 secondes, qui sont qualifiées de « vox-pop » par la CAQ, n’ont par ailleurs rien de spontané, a appris Le Devoir

Filmée en mai devant son humble maison de la Mauricie, elle aurait répondu pendant plus d’une heure aux questions d’une entreprise publicitaire mandatée par la formation politique.

« Cette situation est tordue et réellement troublante, car la ligne entre le documentaire et la publicité tracée dans cette affaire est ténue et apparaît d’un flou sans nom », s’inquiète-t-elle.

Rien de répréhensible

Le processus aurait toutefois été fait dans les règles de l’art, selon Benoît Duguay, professeur à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM.

« C’est une personne qui croit beaucoup aux idées de la CAQ et elle est prête à le dire publiquement. On lui a dit : on est prêt à vous payer 250 $. Je ne comprends même pas que la famille puisse dire quelque chose », précise-t-il.

À ses yeux, il ne s’agirait donc pas d’une rémunération, mais d’un dédommagement.


♦ Lors de la campagne électorale de 2018, cette dame avait été interrogée spontanément sur un trottoir de Shawinigan. Son témoignage avait alors fait partie d’une publicité diffusée à la télé.

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