Pauvreté: le gouvernement Legault contribue au problème, selon des organismes

Agence QMI
À l’approche de la Journée internationale de l’élimination de la pauvreté du 17 octobre prochain, des regroupements s’attaquent au gouvernement Legault.
Le projet de loi 31, qui empêche notamment la cession d’un bail, contribue au problème, selon un employé du Bureau d’animation et information logement (BAIL).
«Au lieu de s’attaquer aux droits des locataires comme il fait avec le projet de loi 31, le gouvernement devrait mettre en place des mesures structurantes pour aider les locataires aux prises avec les conséquences de la crise du logement», a dit Jonathan Carmichael, dans un communiqué.
«Il doit mettre en place un contrôle obligatoire des loyers, interdire les évictions et augmenter substantiellement le nombre de logements sociaux», a-t-il ajouté.
Une employée du Comité Maison de chambres de Québec, Marie-Hélène Vallée, a abondé dans le même sens.
«Il y a si peu de logements réellement abordables que même la maison de chambre n'est pratiquement plus une porte de sortie de l'itinérance, a-t-elle souligné. Les propriétaires discriminent et choisissent exclusivement des étudiants ou des personnes ayant un emploi et/ou un bon crédit.»
- Écoutez l'entrevue avec Marie-Claude Bienvenue du Club des petits déjeuners à l’émission de Benoit Dutrizac via QUB radio :
Hausse de l’allocation au logement
Selon une étude commandée par l’Union des municipalités du Québec (UMQ) un scénario de lutte et de prévention à l'itinérance serait l’option la moins coûteuse pour l’État, en plus d’être la plus efficace.
«[L’étude] met de l’avant une hausse de l’allocation au logement et la construction de logements sociaux, a mentionné Marie-Noëlle Béland de L’Engrenage Saint-Roch. En plus, cette même étude démontre que d’investir pour prévenir l'itinérance va coûter moins cher que de tolérer le statu quo. Il n’y a aucune bonne raison de ne pas agir.»
De son côté, Vania Wright Larin, qui travaille au Regroupement d'éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches, s’inquiète des conséquences de l’inflation.
«On doit mettre de l’avant des solutions pour inverser l’accroissement des écarts de revenus et favoriser une meilleure répartition de la richesse», a-t-il soutenu.
Le 17 octobre prochain, la population est invitée à se rendre au Patro de Laval, à 9 h 30, pour participer à une manifestation.