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Pauline Marois et Janette Bertrand oubliées de la carte du métro rebaptisée pour les femmes: «C’est une forme de gifle», déplore Sophie Durocher

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Agence QMI

2025-03-08T02:31:31Z
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L’autrice Chantal Ringuet et la Société de transport de Montréal (STM) ont créé une carte des stations de métro rebaptisée en l’honneur des femmes, une idée «charmante», selon Sophie Durocher, qui leur reproche toutefois des oublis «monumentaux».

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Le projet, en collaboration avec l’Université de Montréal (UdeM), est composé de 73 noms de femmes remarquables qui remplacent le nom des stations actuelles du métro. La carte a été créée dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes.

Photo fournie par la STM
Photo fournie par la STM

«J’ai été accompagnée par un comité consultatif de six femmes de différents domaines, de différentes générations à l’université», a expliqué Chantal Ringuet, autrice et idéatrice de la carte, au micro de Sophie Durocher à QUB radio.

Cette dernière a salué le projet, disant que «c’est important de rendre hommage à ces femmes». Toutefois, elle reproche à Mme Ringuet et au comité de ne pas avoir inclus Janette Bertrand, journaliste et comédienne très admirée par des générations de femmes, et Pauline Marois, première femme à occuper le poste de premier ministre dans l’histoire du Québec.

MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTREAL
MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTREAL

«On sait qu’il y a des femmes absolument remarquables qui auraient eu leur place dans la carte et qui ne sont pas là, a répondu Mme Ringuet. On voulait refléter un équilibre entre les générations, les professions, les différentes communautés. On essaie d’y aller d’une façon très rationnelle, avec beaucoup de critères.»

Toutefois, sa réponse n’a pas été assez suffisante pour Sophie Durocher.

«C’est comme un oubli monumental. (...) Si on veut arrêter d’invisibiliser les femmes, la première femme première ministre du Québec, il me semble que c’est un incontournable.»

«Des gens qui ont fait avancer la cause des femmes au Québec, je pense qu’il y a quand même deux incontournables. Et je me répète, mais Pauline Marois et Janette Bertrand, qui ne sont pas là, moi, je considère que c’est quand même une forme de gifle.»

Après un débat échauffé entre les deux femmes, Chantal Ringuet a finalement raccroché la ligne, en pleine entrevue, sur les ondes du 99,5 FM.

«Elle a coupé la ligne parce qu’elle n’aime pas [mes questions], a constaté Sophie Durocher. C’est quoi ce féminisme-là où on ne peut pas dialoguer?»

Écoutez l’échange complet dans l’extrait audio ci-dessus.

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