Paul St-Pierre Plamondon aura l’embarras du choix


Josée Legault
Que le Parti québécois remporte ou non la partielle de lundi dans Arthabaska, une chose est sûre. D’ici aux élections d’octobre 2026, son chef Paul St-Pierre Plamondon ne peinera pas à recruter des candidats de qualité.
Le saut pour le PQ dans Arthabaska d’Alex Boissonneault, un ex-journaliste respecté se disant de «centre droit», en fait déjà foi.
Le PQ dominant les sondages depuis presque deux ans, il est vrai que le doux parfum d’une possible victoire électorale attire mieux de bons candidats que l’odeur persistante de fin de régime au gouvernement Legault.
Changement majeur
Une autre raison dont on parle moins est le choix de PSPP de replacer l’option souverainiste au centre du discours politique du PQ. Un changement majeur puisqu’elle avait été mise de côté depuis le référendum de 1995.
Ce faisant, devant en plus l’échec de la troisième voie autonomiste de la CAQ, ce retour aidera également à recruter de futurs candidats et candidates pour qui le projet souverainiste mérite d’être dépoussiéré.
Les multiples crises sociales qui s’enveniment ici, notamment en santé, logement et itinérance, pourraient aussi en pousser d’autres à se présenter pour le PQ dans l’espoir de tenter de réparer tous ces pots cassés.
De 1976 à 2026
C’est donc sans surprise que la Dre Mélissa Généreux, ex-candidate de Québec solidaire et experte en santé publique, réfléchirait, selon La Presse Canadienne, à la possibilité de se présenter en 2026 pour le PQ.
Ce qui, du même coup, laisserait présager un autre retour au PQ: celui d’une coalition élargie de femmes et d’hommes s’identifiant de la droite à la gauche sur les questions sociales, mais réunis par le projet de souveraineté.
Je dis «retour» parce qu’en 1976, du moins sous le premier mandat de René Lévesque, c’était précisément le cas.
Or, malgré la présence à l’époque de ministres couvrant un large spectre idéologique, l’action législative du gouvernement Lévesque de 1976 à 1981 logeait néanmoins très clairement dans le coin social-démocrate de l’arène.
Qu’en sera-t-il en 2026, cinquante ans plus tard, pour la nouvelle équipe de Paul St-Pierre Plamondon si elle est portée au pouvoir? À suivre.