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Culture

Paul Doucet dévoile ses futurs projets

Patrick Seguin / TVA Publications
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Alicia Bélanger-Bolduc

2024-12-05T11:00:00Z
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À 58 ans, Paul Doucet a toujours le feu sacré après 30 années d'une carrière vibrante, marquée par des rôles variés et des succès éclatants. Acteur passionné, père comblé et artiste en constante évolution, il nous confie ses projets, ses défis et ses rêves d’avenir.

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Vous avez été très occupé professionnellement ces derniers mois. Vous sentez-vous comblé par le travail?

Le plus gros a déjà été tourné l’an passé et est en ondes en ce moment. Cette année, j'ai quelques tournages pour Indéfendable et, cet été, j'ai filmé des scènes pour À cœur battant avec la réalisatrice Louise Archambault, avec qui je voulais travailler depuis longtemps. Il y a aussi le beau projet duTemps des framboises, pour lequel j’ai repris mon personnage de Denis Conley avec bonheur. C'est un super succès, les gens m'en parlent beaucoup.

Vous jouez des personnages très différents. Comment est-ce de jongler avec des rôles aussi variés?

J'ai un plaisir fou et je suis privilégié, parce qu'il y a beaucoup de mes confrères qui se sont retrouvés pris dans un créneau. Quand on embarque dans ce métier, on veut justement explorer plein d’univers, et j'ai été choyé durant toute ma carrière pour ça. Je continue à me considérer comme chanceux, car, pour moi, ce travail consiste à traiter de toutes les facettes de la condition humaine.

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Dans À cœur battant, vous jouez un rôle assez difficile. Où va-t-on puiser une telle colère?

Mon personnage est particulier dans sa violence. Dans sa tête, il est plein de bienveillance, il ne fait que surveiller son ex. C'est la beauté de l'écriture de Danielle Trottier: elle touche à toutes les formes de violence avec cette série. Pour ce personnage, je me suis branché sur son innocence et sur la culpabilité qu’il va ressentir à un certain moment. Pour le reste, ce serait difficile de mettre mon approche sur papier, puisque je travaille de façon très instinctive.

Est-ce que c’est une préoccupation pour vous de devoir vous renouveler constamment pour vos personnages?

Je n'ai pas l'impression d'être aussi différent. (rires) Je me fie beaucoup à ce qu’il y a dans le texte et dans l’écriture de mon rôle. Avec Indéfendable, le rythme de production est très rapide et je suis toujours en train de plaider. Ma force est donc dans la préparation avant le tournage. Ce qui est fascinant avec le théâtre, c’est de jouer le texte plusieurs fois et de découvrir de nouvelles façons de se surprendre. Même à la 50e représentation, il m’arrive de saisir enfin le sens d’une phrase.

Comment avez-vous réussi à concilier la vie familiale avec votre emploi lorsque vous étiez dans des moments très occupés?

Je ne peux pas me comparer à un travailleur à temps plein, il n’y a aucune commune mesure entre les deux! (rires) Je peux avoir une très bonne année avec 80 jours de tournage. Il y a l’apprentissage des textes, mais je peux le faire où je le désire. Le reste de l’année, je fais ce qui me plaît. Je pourrais être toujours en train de travailler et de réfléchir, mais je n’ai jamais été comme ça. Le plus difficile est la gestion des horaires. À certains moments, c’était compliqué de planifier des projets familiaux à long terme.

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Comment vont vos deux garçons? Ont-ils leur propre passion?

J’éprouve tellement de plaisir à les voir grandir! Quelqu’un m’a dit un jour que, comme un arbre, si le tronc est droit, il poussera très haut. Il y a, entre autres, la musique qui nous unit. J’ai toujours gratté la guitare, mais c’est mon cadet, Jérémy, qui a eu la piqûre en écoutant Back to the Future. Il a d’ailleurs poursuivi son secondaire en musique. Mes deux garçons ont une mémoire phénoménale des notes que je n’ai pas. Maintenant qu’ils sont plus grands, on joue davantage chacun de notre côté.

Est-ce qu’il y a un rôle que vous rêvez de jouer?

J'en ai interprété au début de ma carrière, mais j'aimerais revenir à un rôle classique important. Je suis sans doute trop vieux pour Hamlet, mais un Henri V de Shakespeare, par exemple, m'attirerait. Ce qui me passionne dans ces grands personnages, c'est leur profondeur. Avant d’accepter un rôle, je regarde avant tout les gens avec qui je vais travailler et la nature de l’œuvre. Il est rare que je n’aime pas un projet. Si je refuse, c’est souvent par conflit d’horaire.

À 58 ans, et après 30 ans de métier, qu’est-ce qui vous a le plus marqué?

Je pense tout de suite au moment où j’ai pris la décision d’étudier en théâtre. J’ai été très chanceux que ça fonctionne, puisque je n’avais pas d’autre choix! Ce qui me frappe le plus est la longévité et la variété que j’ai dans le métier. Sur le plan personnel, le fait d’avoir vu grandir mes enfants et d’avoir une belle vie de famille est une fierté. Je suis porte-parole de la Fondation Charles-Bruneau. J'ai découvert des histoires familiales difficiles, des enfants qui sont malades, des parents avec une résilience énorme et des combats qui ont été perdus. Je suis dans la gratitude puisque je suis toujours vivant, je vois mes enfants progresser chacun dans leur vie respective et je fais le métier que j’aime.

Quels sont vos projets pour les prochaines années?

J’aimerais développer mon côté entrepreneurial. J’ai le projet de me retrouver devant une classe pour y enseigner mon art. Je désire également me perfectionner en jeu auprès de mes collègues professionnels. Je m’ennuie de travailler sur moi. Pendant la pandémie, j’ai également écrit un spectacle de théâtre, que j’ai interprété un peu dans l’Est du Québec et que j’aimerais peaufiner davantage. Je me raconte à travers mon cheminement en offrant un regard sur les coulisses. Aussi, j’ai le plaisir d’être de retour dans la pièce Verdict 2, qui devrait revenir en octobre 2025.

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