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L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

Patrick Roy, Raymond Bourque, Rob Blake... les Nordiques auraient-ils pu rêver aussi grand?

En 1993, Patrick Roy soulevait sa deuxième Coupe Stanley avec le Canadien. Un peu plus de deux ans plus tard, il était échangé au Colorado et plusieurs se demandent si une telle transaction aurait été possible si les Nordiques étaient demeurés à Québec.
En 1993, Patrick Roy soulevait sa deuxième Coupe Stanley avec le Canadien. Un peu plus de deux ans plus tard, il était échangé au Colorado et plusieurs se demandent si une telle transaction aurait été possible si les Nordiques étaient demeurés à Québec. Photo Le Journal de Montréal / Archives
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Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2025-05-24T16:00:00Z
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Le 25 mai 1995, les Nordiques s’en allaient. Trente ans plus tard, Le Journal a consulté de nombreux intervenants en demandant: «Et s’ils étaient restés?». À quoi ressemblerait la ville, la rivalité, le hockey au Québec... Notre dossier vous propose d’imaginer cet univers parallèle malheureusement fictif, mais fascinant.


L’un des événements qui hantent toujours les fervents des Nordiques, c’est qu’en plus du déménagement maudit, l’équipe est allée chercher la coupe Stanley au Colorado un an plus tard. Ce qui a été une monumentale gifle aurait plutôt pu être l’ultime consécration à Québec.

Bien sûr, il est impossible de conclure bêtement que puisque l’Avalanche a soulevé la coupe en 1996, les Nordiques auraient été assurés d’en faire autant.

La saison 1995-96 des ex-Nordiques avait été marquée par le célèbre échange de Patrick Roy. Le gardien s’était joint à l’équipe en compagnie de Mike Keane, contre Jocelyn Thibault, Martin Rucinsky et Andreï Kovalenko.

L’Avalanche avait aussi obtenu les services du défenseur à caractère offensif Sandis Ozolinsh. Parmi les autres ajouts importants, le fougueux ailier Claude Lemieux avait aussi rejoint l’équipe via une transaction avant la saison.

Bref, est-ce que tout ce beau monde, à commencer par Roy, aurait porté les couleurs des Nordiques?

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«Si les Nordiques étaient restés à Québec, on ne saura jamais si Serge Savard aurait été congédié à Montréal. Il avait une entente avec Pierre Lacroix pour échanger Patrick Roy contre Owen Nolan et Stéphane Fiset», rappelle le relationniste Jean Martineau, qui a suivi l’équipe de Québec à Denver.

Celui qui occupait les mêmes fonctions durant cette période avec le Canadien, Bernard Brisset, tranche davantage.

«Je suis convaincu que Patrick aurait aimé jouer à Québec. C’était sa ville. Mais, jamais, jamais, jamais le Canadien ne l’aurait échangé là. À Montréal, les Nordiques, on les respectait... mais certainement pas au point de les aider!» assure-t-il.

Une équipe compétitive?
Capitaine et véritable monument des Bruins, Raymond Bourque aurait-il pu venir fortifier la brigade défensive des Nordiques en fin de carrière?
Capitaine et véritable monument des Bruins, Raymond Bourque aurait-il pu venir fortifier la brigade défensive des Nordiques en fin de carrière? Photo d'archives / Le Journal de Quebec

Évidemment, la plaie ne se limite pas à cette fameuse saison de 1995-96. L’Avalanche a remporté une deuxième coupe Stanley en 2000-01 et, encore là, de gros morceaux comme les Raymond Bourque et Rob Blake avaient été greffés à l’équipe.

«La coupe de 2001, c’était aussi des gars comme Chris Drury et Milan Hejduk, que Pierre Lacroix avait repêchés et qui étaient à maturité. Il a aussi repêché des gars comme Alex Tanguay et Martin Skoula, qui nous ont aidés.

«On ne sait pas si l’équipe aurait été aussi compétitive à Québec qu’au Colorado en frais de dépenses, mais on aurait eu le même directeur général et il repêchait très bien. Et Pierre avait toujours le don de sortir un gros échange. Il aurait poussé aussi fort à Québec», soutient Martineau.

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Le directeur général des Nordiques Pierre Lacroix dans les couloirs du Colisée à Québec, en janvier 1995
Le directeur général des Nordiques Pierre Lacroix dans les couloirs du Colisée à Québec, en janvier 1995 Photo d'archives, Rene Baillargeon

L’exemple d’Ottawa

Au fil des discussions avec les nombreux intervenants consultés pour ce dossier, l’exemple d’Ottawa est revenu à quelques reprises quand vient le temps d’essayer d’imaginer à quel point les Nordiques de 2025 seraient agressifs ou pas pour construire leur alignement.

«Tu regardes les Sénateurs et avec leur nouveau groupe d’actionnaires mené par Michael Andlauer depuis quelques années, ils semblent capables de soutenir les dépenses de l’équipe.

«À Québec, que ce soit M. Péladeau ou un autre homme d’affaires, ça prendrait un partenariat d’actionnaires aux poches profondes. Avec un club très compétitif, les gens de Québec trouveraient les moyens nécessaires pour assister aux matchs et remplir la bâtisse», croit Martin Madden, ancien directeur général des Nordiques et recruteur pour plusieurs organisations.

D’ailleurs, tant qu’à plonger dans un scénario où les Nordiques sont toujours en vie 2025, pourquoi ne pas imaginer Martin Madden fils comme architecte de l’alignement, lui qui est assistant au directeur général des Ducks?

«Il a prouvé, surtout à Anaheim depuis 12 ans, qu’il est un excellent évaluateur. Des gens intelligents mènent les organisations et mon gars est un gars très intelligent», s’amuse à plaider le paternel.

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