Roy a les yeux rivés sur la LNH
Le patron des Remparts a engagé la firme PBI Sports qui représente plusieurs entraîneurs du grand circuit


Kevin Dubé
Ça ne prend pas grand-chose pour que la machine à rumeurs s’emballe au sujet de Patrick Roy à Montréal.
• À lire aussi: Le CH peut-il résoudre l’énigme des Flames?
• À lire aussi: Commotions cérébrales: l’ex-Canadien Andrew Shaw prend sa retraite à 29 ans
Lundi, en matinée, elle s’est mise en marche de plus belle lorsque l’agence PBI Sports, spécialisée dans la représentation des entraîneurs et des dirigeants, a annoncé qu’elle représenterait dorénavant les intérêts de l’entraîneur-chef des Remparts de Québec.
Mais, attention avant de le placer tout de suite dans le siège de Dominique Ducharme ou Marc Bergevin, assure l’agent Neil Glasberg.
« Montréal a des problèmes, alors tout le monde essaie de lire entre les lignes, tempère le représentant, un Montréalais d’origine qui représente aussi les intérêts de Mike Sullivan, Gerard Gallant et Pascal Vincent, entre autres. Ne vous inquiétez pas, je n’ai pas parlé à Geoff Molson. Notre but est simplement de regarder toutes les options qui se présentent. Dans ce milieu, la fenêtre d’opportunités est souvent petite alors il fallait faire vite. De toute façon, si j’avais attendu à demain pour l’annoncer et que le Canadien avait perdu contre Calgary, ça aurait été encore pire. »

L’initiative de l’agent
C’est Glasberg lui-même qui a contacté Roy il y a quelques semaines pour lui offrir ses services.
« Il voyait d’un œil positif l’idée de m’avoir dans son groupe et croyait que ça pouvait m’ouvrir des portes, a expliqué Roy, surpris par les réactions qu’a suscitées cette annonce, lundi. Si ça peut m’ouvrir des portes, je ne vois pas de négatif avec ça. J’ai adoré mes discussions avec lui.
« C’est possible que ça fasse jaser à Montréal, mais je ne l’ai pas fait dans le but de mettre de la pression sur qui que ce soit. Le but est d’avoir quelqu’un qui s’occupe de moi et qui va pouvoir parler avec différents directeurs généraux ou propriétaires et qui va me revenir avec des possibilités. »
Il faut reconnaître que le moment choisi pour annoncer la nouvelle était propice aux questionnements.
La raison qui a poussé PBI Sports à annoncer lundi son partenariat avec Roy est basée sur une stratégie plus large que seulement le Canadien de Montréal, assure toutefois M. Glasberg.
Il s’attend à ce que plusieurs formations de la LNH procèdent à des changements de personnel au terme de la saison.
Ça va bouger
« Il n’y a presque pas eu de mouvement pendant deux ans dans la LNH. Ç’a commencé en mars dernier et trois de mes clients ont écopé, soit Geoff Ward à Calgary, Kirk Muller à Montréal et Steve Smith à Buffalo. Je m’attends à ce que ça continue au cours des prochains mois. »
Son mandat n’est toutefois pas de trouver un job à Roy dans la LNH dès la saison prochaine. Et ça, c’est l’ancien gardien lui-même qui le dit.
« Il n’a pas de mandat précis et lui n’a pas d’engagement précis envers moi, précise Patrick Roy. Pour moi, ça ne change rien. Demain matin, si Neil m’appelle et me dit que telle ou telle équipe a démontré de l’intérêt et me demande si j’en ai aussi, ce sera à moi d’analyser et de prendre la décision si j’ai le goût de le faire ou pas. »

Concentré sur Québec
Pour l’instant, Roy assure être concentré à 100 % sur ses Remparts, qui entament leur série de premier tour face aux Voltigeurs de Drummondville, mardi après-midi.
Sa jeune équipe commence à bourgeonner et les Remparts prévoient faire partie des équipes de tête l’an prochain et dans deux ans.
Un incitatif, pour Roy, de rester à Québec pour vivre cette quête au championnat plutôt que de retourner dans la LNH ?
« On peut spéculer tant qu’on veut aujourd’hui, mais tant et aussi longtemps qu’il n’y a rien de concret sur la table... Je vis le moment présent et le moment présent est ce que je vis avec le club présentement. On se prépare à jouer contre les Voltigeurs et s’il y a des décisions à prendre plus tard, je choisirai à ce moment si l’aventure me tente ou pas. Par contre, je ne cherche pas à aller au-devant des coups. L’avenir s’annonce excitant pour le club, donc, dans mon cas, peu importe ce qui va arriver, je suis un gars très heureux. »