Patrick Labbé est devenu grand-père

Patrick Labbé ne chôme pas depuis la mort de son personnage dans STAT. Après avoir enregistré le troisième et dernier volet de la série audio Oracle, il est de retour sur les plateaux de tournage grâce à une nouvelle série télé. Entretien avec un acteur sollicité et un jeune grand-papa comblé.

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D’abord, Patrick, comment vas-tu?

Je vais très bien. C’est l’été, il fait beau et chaud, et je passe du temps au bord de la piscine avec certains de mes enfants. La vie est bonne en ce moment: j’ai fait la lecture d’un beau livre audio et je tourne également une nouvelle série. Je ne peux pas encore divulguer de détails, mais ce sera en ondes cet automne.

Parlons de la série audio Oracle...

C’est tellement un beau cadeau! J’avais pu prêter ma voix à quelques livres auparavant, mais quand j’ai eu à jouer le personnage de Nate Russo dans la série, je me suis vraiment découvert un attrait pour les thrillers policiers à saveur ésotérique. Ce que j’ai surtout aimé, c’est que cette histoire se raconte au «je». C’est tellement plus agréable de cette façon! Faire un livre audio n’est pas une mince affaire, mais c’est fort intéressant. Le travail est minutieux et beaucoup plus épuisant que sur un plateau de télévision. Tu es seul dans un studio avec des écouteurs dans les oreilles. Ça demande beaucoup de discipline; il faut être dans le moment présent à chaque virgule. C’est aussi très satisfaisant de faire ça.

Que peut-on dire de l’univers de cette série?

C’est un thriller policier écrit par le Canadien Andrew Pyper, et dans lequel il y a beaucoup d’ésotérisme. Nate Russo, qui est sergent-détective, a un don: il voit un squelette qui lui parle, qui lui chuchote constamment à l’oreille. Celui-ci tente de l’aider dans la résolution de différents meurtres. C’est super captivant, on est toujours sur le qui-vive! Le plus triste, c’est que l’auteur est décédé en janvier, tout de suite après avoir écrit le troisième tome. Il n’y aura donc pas de suite aux aventures de Nate Russo. J’ai adoré le travail de cet auteur, alors j’ai tenté de raconter son legs du mieux que j’ai pu.

Tu as pris durement la mort de ton personnage dans STAT. Ton deuil est-il maintenant fait?

Mon deuil est fait, mais ç’a été difficile de quitter ce plateau parce que j’ai beaucoup aimé travailler avec Suzanne Clément et mes autres collègues. J’ai aimé retrouver mon chum Normand D’Amour, après avoir passé sept ans à tourner Yamaska avec lui. J’ai adoré le format de la quotidienne, je carbure à cette intensité. Je suis très efficace et je suis très exigeant envers moi-même. Je suis donc content d’être à nouveau sur un plateau et d’y retrouver mes repères. Je sais qu’on est pigiste dans ce métier et que les projets ont un début et une fin. J’ai été surpris de voir partir mon personnage, car c’était l'un des quatre piliers de l’émission, mais je comprends la décision de l’autrice de vouloir brasser les cartes.

Tu reviens dans une série cet automne. Qu’est-ce que ça représente pour toi?

Ça fait du bien! C’est le fun de tourner et de retrouver certains collègues dans un nouvel univers. C’est mon métier et c’est ce qui me rend heureux. J’aime aussi faire des voix: je suis notamment la voix de Ford en ce moment.

Sinon, de quoi sera fait ton été?

Ce sera un été de bateau et de piscine en famille. Ce sera aussi mon premier été sans mon camp de vacances, Le Camp de Base, que j’ai décidé de fermer après 25 ans. Le temps était venu pour moi de tourner la page. Mes filles, qui travaillaient avec moi, ont aussi eu envie de passer à autre chose. Il aurait fallu renouveler la cohorte de professeurs et c’était un défi que nous n’avions plus envie de relever. Je ne suis ni déçu ni nostalgique. Nous avons fait de belles choses. J’ai rendu des enfants très heureux en les initiant à notre métier et je ne suis pas du tout dans l’amertume. Au contraire, je profite de mon été et je suis heureux. Je suis passé à autre chose.

Et comment va la petite famille?

Mes enfants vont tous bien, et me voilà grand-père d’un petit garçon de 10 mois. Il s’appelle Jack, c’est le fils de ma fille Kélyanne. Je capote, je suis dans le moment présent quand Jack est avec moi, c’est tellement extraordinaire! Je vois ma fille aller avec le petit et ça me rappelle des souvenirs... Être grand-père, c’est un autre rôle, c’est plus reposant. Je suis un colleux, mais j’aime aussi beaucoup passer du temps à l’observer dans les petits moments. Il m’émerveille et me rend heureux, ce petit.

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