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Culture

Patrick Huard et Guy Jodoin se livrent un duel amical à la LNI

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Marjolaine Simard

2025-02-27T11:00:00Z
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Le 9 février, la salle de spectacle MTELUS a été envahie par une foule passionnée d’improvisation pour le lancement de la saison 2025 de la LNI. Pour l'occasion, les équipes des bleus et des jaunes s’affrontaient dans une partie amicale. Patrick Huard, après plusieurs années d'absence, enfilait le chandail des jaunes et retrouvait son bon ami Guy Jodoin, l'un des fiers représentants de l’équipe des bleus. Ce duo choc a accepté de nous accorder une entrevue quelques instants avant le coup d’envoi, alors que l'excitation était à son comble.

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Vous vous apprêtez à sauter sur la patinoire dans quelques instants. On sent que la fébrilité est au rendez-vous...

Patrick Huard: C’est 50% de la raison pour laquelle on fait ça. Mon plaisir de faire de l’impro, c’est de ressentir ce kick! Cette sensation de fébrilité et d’excitation... Ma fille fait du trapèze volant. Il y a un filet. Si quelqu'un tombe, il tombe dedans. En impro, on fait du trapèze sans filet. Et c'est ce danger-là qui donne de la valeur à ce qu'on fait.

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Guy Jodoin: Moi, je suis de l’équipe des bleus. On a été chanceux cette année, parce que pour la première fois, quelques membres de l'équipe et moi avons fait une tournée européenne. On a joué dix matchs en Europe! Ça a créé quelque chose de super entre nous. Disons qu’on est déjà réchauffés.

P.H.: Tu vois, j'étais super confiant il y a une seconde, et là, j’apprends que les bleus sont déjà super réchauffés. Tu me mets de la pression pas à peu près, mon Guy! (rires)

Patrick, ta présence aujourd’hui marque ton grand retour sur la patinoire après plusieurs années d’absence...

Je pense que je suis la plus vieille recrue de l'histoire. (rires) À 47 ans, j’ai décidé de me joindre à la LNI et j'ai joué quatre saisons. On a même gagné la Coupe Charade! Puis la pandémie est arrivée et j’ai commencé à animer La tour, et j’ai un peu perdu de vue la LNI.

Qu’est-ce qui t’a incité à revenir à 56 ans?

P.H.: C’était un momentum absolument impeccable! J’ai tout de suite dit «oui!» J'avais vraiment besoin de ça. Sur le plan créatif, il n'y a rien qui me fait plus de bien que l’impro. C'est de la création pure et simple.

G.J.: C'est aussi un plaisir de se revoir. Patrick et moi, on a eu la chance de travailler ensemble sur Escouade 99. C'est là qu'on s’est réellement connus et qu’on a tissé des liens. J'ai eu beaucoup de plaisir avec Patrick sur ce plateau. J'y ai rencontré un grand travailleur, un grand créateur. C'est quelqu'un d'hyper brillant qui est capable de s'exprimer sur tous les sujets. Je le qualifierais presque de gourou.

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P.H.: Moi, j'étais bien excité de jouer avec Guy aujourd'hui. Avant de partir, j'ai dit à Anick (Jean), ma femme: «Ça va bien aller, parce que je vais jouer avec Guy!»

Tu mentionnes que tu «joues» avec Guy, même si vous n’êtes pas dans la même équipe. Dirais-tu que c’est la beauté de l’improvisation, qu’un adversaire soit plus un ami qu’un ennemi à battre?

P.H.: C'est exactement ça, on joue tout le monde ensemble. On essaie tous d’être bons. Le déguisement du jeu en partie de hockey, c'est juste une mise en scène pour assurer un cadre, quelque chose qui est compréhensible pour tout le monde.

Est-ce à dire que vous n'avez pas l'esprit de compétition?

G.J.: On l'a un peu, mais ultimement, ce qu’on veut, c’est que ça donne un bon show. Donc, on laisse la performance de côté et on y va pour le plaisir! On laisse faire la couleur de notre chandail et on a du fun ensemble, c'est ça qui est génial! C'est correct de se péter la gueule. On est là pour s’amuser!

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On remarque que vous êtes de bons amis...

G.J.: Patrick m'a déjà invité chez lui, en Gaspésie, et j'ai trouvé ça très chic de sa part. C’était pendant la pandémie. On n'avait pas le droit d'être ensemble, mais on s’est vus quand même! (rires) Pendant ce petit voyage, on a appris à se connaître davantage. On a beaucoup joué à des jeux. Pat est un grand joueur!

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P.H.: On a mangé du baloney. À midi, Guy aime bien manger son petit baloney dans la poêle, avec un verre de lait. (rires) Bien sûr, on s’est aussi fait plaisir avec du homard.

Dites-moi, qu'est-ce que l'impro a apporté à votre vie?

P.H.: Ç'a changé ma vie! En secondaire trois, à 14 ans, une prof suppléante a transformé la classe en patinoire pour faire de l’impro. J'étais un gars timide et je subissais de l’intimidation. J’étais l’ami des filles, leur confident. Mais dès que je suis entré sur ce petit carré, quelque chose a changé. Je me suis senti libre. Six semaines plus tard, j’étais la star de l’école et je commençais à frencher des filles. (rires)

Donc sans impro, il n'y aurait peut-être pas de Patrick Huard...

P.H.: C’est indéniable! L’impro, c’est une pépinière de talents! Ça permet de ne pas laisser de talents exceptionnels passer inaperçus. Ce matin, j’ai vu mon fils Nathan jouer à l’impro, et aujourd’hui, il participe à un tournoi pendant deux heures, en même temps que moi. En observant ces jeunes, je vois qu'ils font la même chose que nous des décennies plus tôt, avec cette même énergie pour inventer des histoires en se regardant dans les yeux. Et déjà, je remarque quelques talents prometteurs parmi eux, de vrais créatifs.

Penses-tu que ton fils pourrait suivre tes traces?

P.H.: Ça lui appartient. Il a 13 ans maintenant. Ça sera à lui de voir!

G.J.: Pour ma part, c’est un peu comme pour Patrick. J’étais un jeune très timide et asthmatique de surcroît. Je jouais au hockey, mais j'étais souvent sur le banc. Mon père venait me voir et il était découragé. Je rêvais d'entrer dans la LNH, mais je n’étais pas bon. Le seul but que j’ai marqué, c’est quand quelqu’un m’a lancé la rondelle dessus et qu’elle est entrée dans le filet. À 12 ans, pendant un camp de violon, j'ai essayé l'atelier d’impro sur l’heure du midi. Ç’a été une révélation! C’est d’ailleurs pour ça que j’allais à ce camp de violon sans chigner: pour faire de l’impro et m’amuser avec mes amis.

P.H.: J’ai aussi étudié la musique classique, de la deuxième année jusqu’en secondaire trois. J’étais dans l’harmonie et dans la chorale. J’ai tout arrêté quand l’impro est entrée dans ma vie.

Vous avez aussi un nouveau lieu pour présenter les parties d’impro...

G.J.: Je ne veux pas diminuer l'autre endroit où on jouait, mais j'ai l'impression qu'avant, c'était la ligne majeure d'improvisation. Là, ici au MTELUS, on est vraiment dans la ligne nationale!

Cette saison marque également le retour de l’arbitre des premières heures de la LNI, Yvan Ponton...

P.H.: Ça, c'est malade! C'est vraiment cool! Il a arbitré un match il y a plusieurs années quand j'étais dans la LNI. Il m'avait donné une pénalité. J’avais tellement eu envie de le challenger avec son air impassible et sévère... On s’amuse vraiment quand il est là, et son retour est une super belle nouvelle!

Les parties de la LNI sont présentées au MTELUS les dimanches et lundis jusqu'au 12 mai. Les billets sont en vente ici.

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