Patrice Michaud raconte ce qu’il a fait de sa pause d’un an

Patrick Delisle-Crevier
Un an après s’être éloigné des projecteurs pour prendre soin de lui et des siens, Patrice Michaud reprend le boulot en participant au Grand spectacle de la Fête nationale sur les plaines d’Abraham, à Québec. Nous avons pris de ses nouvelles lors des répétitions.
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Patrice, comment ça va?
Je vais très bien. J’ai de beaux spectacles ici et là cet été, dans lesquels je partage la scène avec d’autres artistes que j’apprécie. J’aime le côté humain de ce genre de spectacle, comme celui de la Saint-Jean. On est loin des spectacles désincarnés dans lesquels les artistes viennent chanter leur chanson les uns après les autres et partent ensuite.
Tu as récemment publié sur Instagram un message dans lequel tu abordes ton année loin des projecteurs. Pourquoi avoir choisi d’en parler?
J’ai longtemps hésité. Au départ, je me suis dit que je n’avais pas besoin de faire ça, et en même temps, ça fait presque un an que je ne fais que des petites choses en catimini, mais que je suis surtout à la maison à me reposer parce que mon corps en avait besoin. Des gens m’écrivaient pour prendre de mes nouvelles, et j’ai décidé d’en parler pour les rassurer, pour leur dire que j’allais bien et que j’allais revenir. Durant cette pause, je me suis même retiré des réseaux sociaux. J’ai voulu dire en peu de mots ce que je ressentais, et c’est beau de voir les commentaires des gens. Ç’a été une belle vague d’amour.
Qu’est-ce qui t’a amené à prendre la décision de tout couper en lien avec ton métier pendant un an?
J’ai écouté mes antennes, et mes signaux personnels m’ont indiqué que je ne pourrais pas vivre à ce rythme-là encore longtemps. Habituellement, on prend ce genre de décision là trop tard. C’est un métier où on donne beaucoup et où on reçoit beaucoup. Mais même recevoir, parfois, ça use aussi. J’ai simplement été attentif à mon corps et je me suis rendu compte que j’étais dû pour aller regarder la mer en Gaspésie et ne rien faire. Ça m’a fait le plus grand bien.
De quoi a été faite cette année de pause?
Je n’ai fait que du parascolaire avec mes enfants. J’ai aussi fait des rénovations, j’ai renoué avec des amis que je ne voyais pas assez souvent, même s’il fallait que je fasse six heures de route pour aller les voir. Ça m’a fait le plus grand bien de me déconnecter de mon métier.
Est-ce qu’il n’y a pas une part de risque à être loin des projecteurs?
Je n’ai pas eu peur, tout simplement parce qu’à aucun moment je ne me suis remis en question quant à savoir si j’avais envie de faire autre chose de ma vie. C’était clair qu’une fois les batteries rechargées, j’allais revenir. Évidemment, je suis bien conscient que ce n’est pas tout le monde qui peut faire ça. Je reprends mon métier avec de belles répétitions pour le spectacle de la Saint-Jean.
Et de quoi sera composé ton été?
Je vais présenter un autre spectacle à Québec et je vais aller faire un petit coucou à Petite-Vallée. Sinon, je suis en période d’écriture en ne m’imposant pas de date pour arriver avec un nouveau disque. J’y vais lentement mais sûrement.
Le Grand spectacle de la Fête nationale se tiendra le 23 juin dès 18 h 30 sur les plaines d’Abraham, à Québec. Infos: fetenationale. quebec/capitale-nationale.