Patrice Bergeron jongle toujours entre la retraite et jouer une autre saison avec les Bruins


Jean-François Chaumont
BOSTON | Une présence à la fois. Un match à la fois. Une saison à la fois. Il y a un paquet de clichés avec ces expressions dans le monde du hockey, mais pour Patrice Bergeron la réalité d’une saison à la fois reste sa devise.
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À 37 ans, Bergeron marche sur les allées du deuxième neuf sur un terrain de golf pour recycler une expression de Jim Montgomery lors de sa conférence de presse au lendemain d’une victoire de 2 à 1 contre les Sénateurs d’Ottawa au TD Garden.
Au mois d’août dernier, le quintuple gagnant du trophée Frank-Selke a paraphé un contrat d’une seule saison avec les Bruins à un salaire de 2,5 M$, mais avec une possibilité d’ajouter un autre 2,5 M$ avec des bonis.
Bergeron n’a jamais regretté sa décision de poursuivre l’aventure à Boston pour une autre saison.
«On dit souvent qu’on veut en profiter et qu’on reste dans le moment présent, a-t-il raconté aux deux journalistes du Québec dans le vestiaire du centre d’entraînement des Bruins. Quand tu vis une saison comme cette année, ça rajoute à ton plaisir. Il y a toujours des hauts et des bas dans une saison, mais cette année il n’y a pas eu plusieurs bas. On n’a pas vécu de creux, mais on a toujours travaillé sur notre jeu pour s’améliorer.»
«Quand tu vieillis, tu apprécies encore plus les petites choses, a-t-il poursuivi On reste dans le moment présent. Cette année, c’est un plaisir. C’est un plaisir de venir à l’aréna tous les jours.»
Des plans à définir
La notion de plaisir revenait souvent dans la discussion avec le capitaine des Bruins. Quand on lui a demandé s’il avait si ce plaisir était assez fort pour immédiatement se prononcer sur son avenir, il a opté pour la sagesse, ne fermant pas la porte à un retour ou à une retraite.
«Le hockey, c’est une chose que j’aimerai toujours, a-t-il expliqué. Tu me dirais ça quand j’aurai 55 ans et je répondrai que j’aime encore jouer. De vouloir en jouer une autre [saison], c’est toujours une chose que tu veux. Mais depuis le début, je parle du moment présent. J’y penserai en temps et lieu.»
Avec un contrat d’une seule saison, Bergeron a aussi le contrôle de sa destinée.
«Pour les deux côtés, tu peux réévaluer un paquet de choses. Je peux penser à mon engagement avec l’équipe. Je veux vivre la saison et en profiter au maximum. Avec un contrat d’un an, je peux encore plus faire ça puisque je ne pense pas au futur.»
Un grand
Avec 55 points en 70 matchs et des chiffres pour gagner un autre trophée Selke, Bergeron a encore de l’essence dans son réservoir. Mais au mois de juin prochain, il deviendra papa pour une quatrième fois. Il voudra aussi consacrer du temps à cette famille.
À Boston, le numéro 37 a déjà laissé son empreinte chez les plus jeunes.
«Personne n’est meilleur que Bergie, a dit le défenseur Charlie McAvoy. Bergie est un humain incroyable. Tous ceux qui ont eu la chance de le connaître personnellement savent que c’est un gentleman, qui ressort le meilleur de tous. Je me sens choyé de dire que c’est un ami.»