Patinoire Bleu-Blanc-Bouge de Saint-Jérôme: une idée née lors du printemps Halak de 2010
Le maire de Saint-Jérôme chérissait l’idée d’obtenir une patinoire Bleu-Blanc-Bouge depuis 14 ans


François-David Rouleau
SAINT-JÉRÔME | Il y a longtemps que l’actuel maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier, chérissait le rêve d’obtenir et d’inaugurer la patinoire Bleu-Blanc-Bouge. Il y a exactement 14 ans, lors du fameux printemps Halak. La première fois qu’il a cogné à la porte du CH, il était alors professeur de 6e année.
Impliqué dans sa communauté des Basses-Laurentides, prônant les activités physiques et fervent amateur de sports, Bourcier avait alors approché le président du CH à l’époque, Pierre Boivin, afin de semer une idée dans son esprit. Lorsque la Fondation du Canadien pour l’enfance élargirait ses horizons et sortirait de Montréal pour y installer ses patinoires extérieures réfrigérées, le prof souhaitait alors que sa municipalité, parmi les plus défavorisées au Québec, puisse en profiter d’une.
Quatorze ans plus tard, son vœu a été exaucé. Émotif dans son allocution et ses remerciements hier, le maire a raconté les grandes lignes de l’histoire menant à l’inauguration de la patinoire au coût approximatif de 2 M$. Pierre Boivin a quant à lui salué la patience et la persévérance de l’homme qui s’est lancé en politique après sa carrière en enseignement.

«Ça fait 14 ans que je la voulais et c’est la 14e patinoire Bleu-Blanc-Bouge alors que le capitaine actuel, Nick Suzuki, porte le numéro 14 et qu’il a reçu la première étoile hier soir. Tout est dans toute!», a-t-il lâché avec un large sourire sous les flocons.
Le projet le plus dispendieux
En effet, Bourcier a travaillé fort pour doter sa ville de cette installation. La Fondation du Canadien défraie Saint-Jérôme pour les installations de la patinoire et les coûts de construction en plus d’offrir de l’équipement. Mais la Ville a aussi décidé d’élargir le projet, comme plusieurs autres municipalités l’ont fait, telles que Joliette et Val-d’Or.
Ainsi, l’administration de Saint-Jérôme a débloqué un budget de 9,5 M$ en plus des quelque 600 000$ dépensés en conception pour la construction d’un chalet, d’une toiture sur la patinoire et l’aménagement d’un stationnement. Les travaux de la toiture sont amorcés. Elle permettra d’allonger la période dédiée aux sports d’hiver. Toutefois, ces travaux s’inscrivent parmi les plus chers des autres projets pour couvrir la patinoire du Tricolore. Les municipalités de Joliette et Val-d’Or s’en sont tirés à moins de 3 M$.

Le maire estime que la qualité des infrastructures enverra un message extrêmement important à la population des Basses-Laurentides. «Dès le début, tout le monde a embarqué dans le projet. Nous ferons de ce parc Melançon un grand projet intégré. Tout était à refaire ici et l’aréna Melançon n’est plus fonctionnel et sera démoli.»
Cette nouvelle vocation du lot a aussi créé des conséquences, notamment pour l’équipe de baseball majeur, les Cardinaux de Saint-Jérôme qui ont déménagé dans la ville voisine de Saint-Colomban l’été dernier. L’Institut régional du sport (IRS) a mis fin à ses activités puisqu’il opérait dans le vétuste aréna Melançon voué à la démolition.