Pastrnak a fait trembler la galerie de presse

BOSTON | Le TD Garden est un amphithéâtre bruyant. L’un des plus animés de la LNH.

Au domicile des Bruins, on sait comment faire pour mettre de l’ambiance. Pas de concours insignifiants commandités mur à mur. Que de l’énergie à l’état pur.

C’est comme ça en temps normal. Alors vous pouvez imaginer à quoi ça peut ressembler lorsque les Bruins sont impliqués dans un septième match. Même Todd Angelly, qui interprète l’hymne national, y met du sien en y allant de quelques moulinets du bras qui ne sont pas sans rappeler ceux de Rene Rancourt, son célèbre prédécesseur.

Samedi soir, juste pour être certains que le feu est bien pris dans l’édifice, les Bruins ont confié à Patrice Bergeron le rôle de capitaine honoraire. Son rôle: agiter le drapeau à l’effigie des Bruins et inciter la foule à faire le plus de bruit possible.

Ça a marché. À un certain moment, on pensait que le toit du Garden allait lever. Mais ce n’était rien à comparer à ce qui nous attendait un peu plus de trois heures plus tard lorsque David Pastrnak a scellé la série avec un sublime but marqué en prolongation.

Ce n’est pas mêlant, la galerie de presse en a tremblé. Et contrairement à l’histoire du toit, ce n’était pas au sens figuré. Il y a bel et bien eu des ondes de vibration dans les hauteurs de l’amphithéâtre.

Ça nous aurait pris un sismographe.

La meilleure façon de répondre

On peut comprendre les partisans des Bruins d’avoir explosé de joie. Après tout, leurs favoris ont bien failli se faire jouer le même tour que l’an dernier. En avant trois victoires à une, les Bruins avaient vu les Panthers remporter le cinquième match en prolongation, provoquer la tenue d’une rencontre ultime et gagner cette dernière, également en prolongation.

Samedi soir, un autre but des Leafs après les 60 minutes de jeu supplémentaire nous aurait permis de crier au plagiat! Mais Pastrnak en a décidé autrement.

«C’est un superbe moment. Il y a beaucoup d’excitation et, en même temps, c’est un soulagement», a-t-il déclaré en point de presse.

Le Tchèque ne pouvait pas choisir meilleur moment pour répondre à son entraîneur. Au terme du sixième match, Jim Montgomery avait laissé transparaître un brin d’insatisfaction en soutenant que son meilleur buteur devait se lever.

«J’ai dit à Jimmy que si c’est moi qui avais été l’entraîneur, j’aurais dit la même chose. Donc, je n’avais aucun problème avec ça, a soutenu Pastrnak. C’est vrai que je devais être meilleur. Je l’admets.»

En fait, il a peut-être même sauvé la job de son entraîneur. Du même coup, Pastrnak a évité aux Bruins l’affront de perdre un septième match de suite où ils avaient la possibilité d’éliminer leur adversaire.

Avec Matthews, mais sans Woll

Cette courte victoire de 2 à 1 démontrer que la tâche n’a pas été facile. Pas certain que les Bostoniens s’attendaient à affronter un Ilya Samsonov aussi résistant. En fait, ils ont dû faire des roues latérales dans le vestiaire en sachant que Joseph Woll ne pourrait garder le filet des Leafs.

Venu en relève à Samsonov en troisième période du quatrième match, l’Américain de 25 ans n’avait accordé que deux buts en deux matchs et une période. Avec une moyenne de but alloué de 0,86 et son taux d’efficacité de ,964, Woll a été un cauchemar pour les Bruins.

À l’inverse, ils étaient bien au fait que le retour d’Auston Matthews n’augurerait rien de bon. Ce n’est pas pour rien que dans les 30 premières minutes de la rencontre, ils se sont efforcés de le mettre en échec et de le rudoyer le plus souvent possible.

Matthews n’en a pas trop fait de cas. Il a joué un peu plus de 17 minutes et demie et a lui-même distribué six mises en échec. Mais le plus important, c’est qu’il a mis la table pour le but de William Nylander.

Un huitième but pour le Suédois lorsque son équipe fait face à l’élimination. Malheureusement, ce ne fut pas suffisant... encore.

Les Bruins ont maintenant rendez-vous avec les Panthers, tombeurs du Lightning en cinq rencontres. La série se mettra en branle, lundi, à Sunrise.