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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Passage d’un oléoduc au Québec: la pression s’accentue sur François Legault

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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2025-07-22T14:52:37Z
2025-07-22T18:47:24Z
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François Legault fait face à une pression accrue pour permettre le passage d’un oléoduc au Québec, dans le cadre du Conseil de la fédération, qui se déroule présentement en Ontario.

Les premiers ministres de l’Alberta, de la Saskatchewan et de l’Ontario ont signé un mémorandum d’entente, mardi matin, pour faciliter la construction de pipelines, voies ferrées et autres infrastructures énergétiques ou commerciales afin d’«acheminer les minéraux critiques de l’Ontario et le pétrole et le gaz de l’Ouest canadien vers de nouveaux marchés».

Questionné sur une éventuelle participation du Québec à un oléoduc, le premier ministre ontarien Doug Ford a déclaré qu’il comptait interpeller le premier ministre du Québec, un homme «unique» et un «brillant businessman».

«On va y arriver. [...] Nous aurons une conversation avec lui, tous les trois, et on verra ce qui arrive», a commenté Doug Ford, lors d’une conférence de presse aux côtés de ses homologues Danielle Smith et Scott Moe.

Un tel corridor pour transporter les ressources canadiennes serait au bénéfice des Québécois, assure-t-il.

«Ça apporte des emplois et des opportunités. C’est une bonne chose», estime le premier ministre ontarien.

Réuni avec les premiers ministres des provinces autour de la table moins d’une heure plus tard, Marc Carney a tenu à saluer les ententes signées entre les provinces, en prenant le soin de nommer Doug Ford et Danielle Smith.

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«Ce réseau d’ententes de libre-échange est important pour notre pays. C’est ce que les Canadiens veulent, ce que nos citoyens veulent», a dit M. Carney.

Consensus

«Pour aller de l’avant, nous avons besoin que vous continuiez à travailler ensemble pour proposer des idées et bâtir un consensus autour du projet que vous souhaitez concrétiser», a ajouté le premier ministre.

Les projets de pipelines espérés par l'Ontario, l'Alberta et la Saskatchewan risquent-ils de semer la division à travers le pays? «Au contraire», a plus tard répondu Mark Carney aux journalistes, en se disant convaincu que plusieurs projets d'intérêt national bénéficiant à l'ensemble des provinces verront le jour, au bénéfice de l'unité canadienne.

Questionné à son tour à ce sujet, le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a souligné qu'à sa connaissance, «il n'y a pas de projet» de pipeline, ni promoteur, ni capitaux privés sur la table, alors que plusieurs autres projets majeurs, dans sa province, sont prêts à décoller, notamment en matière d'énergie propre.

Après avoir longtemps rejeté l’idée d’un oléoduc en raison du manque d’acceptabilité sociale, le premier ministre François Legault a récemment ouvert la porte à un tracé qui passerait dans le nord du Québec, pour aboutir à Sept-Îles.

«Il y a des projets comme ceux-là qui étaient impensables avant Trump, mais les Québécois se disent : c’est pas vrai que Trump va contrôler le pétrole qu’on fabrique en Alberta», avait-il déclaré dans le cadre du balado Contact, animé par Stephan Bureau.

Depuis, il a ajouté qu’un tel projet devrait avoir des retombées au Québec.

Relancé à ce sujet mardi, M. Legault a toutefois laissé entendre que ses homologues songent, selon lui, davantage à des projets de pipeline vers l'ouest du pays. «Je n’ai pas entendu parler mes collègues de pipeline vers l’est, dans les deux derniers jours», a-t-il laissé tomber.

- Avec la collaboration de Raphaël Pirro et Marc-André Gagnon

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