Pascal Vincent fait durer le suspense sur l’identité de son gardien partant: «Je vais faire jouer Ken Dryden»

C’est rendu une blague entre les journalistes et Pascal Vincent: il se fait continuellement demander qui sera devant les buts pour le prochain match. 

Si on suit le principe de l’alternance établi à la fin de la première ronde des séries éliminatoires, c’est Jacob Fowler qui devrait amorcer la finale d’association contre les Checkers de Charlotte mercredi à la Place Bell.

Quand un collègue lui a posé l’habituelle question dès le début de son point de presse, qui avait ironiquement lieu dans le vestiaire de l’équipe adverse parce que la salle de presse était réquisitionnée pour un concert qui avait lieu en soirée, Pascal Vincent a répondu par une boutade.

«Je vais faire jouer Ken Dryden», a-t-il répondu avec un large sourire.

Cela dit, sa décision est prise, ses deux gardiens sont au courant, mais il n’en a pas dit plus et vous l’apprendrez en même temps que nous mercredi.

On rappelle au passage que Cayden Primeau a été parfait en arrêtant les 27 tirs des Americans de Rochester dans le match décisif de la série dimanche. Il ne serait donc pas surprenant qu’il soit de retour devant la cage lavalloise.

Dans l’inconnu

Comme la Ligue américaine est un circuit mineur de développement, les budgets ne sont pas les mêmes que ceux de la LNH. C’est ainsi que le Rocket et les Checkers vont s’affronter pour la première fois cette saison, même s’ils évoluent dans la même association. Pour réduire les coûts, les équipes voyagent moins loin.

«Je ne sais pas si c’est une bonne chose, c’est pareil pour eux alors c’est égal, souligne Vincent. Nous avons accès à toutes les vidéos et les statistiques avancées, mais ce n’est jamais comme affronter une équipe sur la glace. On peut leur parler de leurs joueurs et ils peuvent faire la même chose, mais ils vont s’étudier sur la glace.»

«C’est un peu bizarre comme feeling de jouer contre une équipe qu’on n’a jamais affrontée. J’aime nos chances et si on se concentre sur nous, on croit qu’on a une très bonne équipe», a pour sa part lancé Brandon Gignac.

Expérience

Les Checkers ont terminé au deuxième rang de la division Atlantique et au quatrième du classement général, à sept points du Rocket, qui a fini au sommet. L’écart n’est donc pas très grand.

«C’est une équipe qui a beaucoup de joueurs qui ont joué beaucoup de matchs dans la Ligue nationale, explique Pascal Vincent. Ils ont beaucoup d’expérience, c’est une équipe qui anticipe bien et qui joue bien collectivement.»

Dans leur formation, il y a quatre joueurs qui ont joué plus de cent matchs dans la LNH, dont l’ancien choix de première ronde Jesse Puljujärvi.

«Ils sont très physiques et très rapides dans leur exécution, analyse Vincent. Ayant dit ça, je pense qu’on a un atout qui est super important et c’est notre vitesse. Donc il va falloir être très rapide dans nos décisions, dans nos mouvements et sur les rondelles libres.»

Éclopés

Le Rocket amorce cette finale d’association sans deux de ses meilleurs défenseurs, William Trudeau et Tyler Wotherspoon, qui se sont blessés lors de la ronde précédente.

«Trudeau, ça ne regarde pas bien, mais je n’ai pas d’échéancier encore, a avancé Vincent. Je pense qu’on va avoir plus de réponses dans les prochains jours. Wotherspoon est évalué chaque semaine. Lorsqu’on va avoir les réponses officielles, nous allons le dire, on ne jouera pas avec ça.»

«On a perdu des gars au combat, mais les gars qui entrent dans l’alignement font du gros travail. Tout le monde est prêt à jouer cette série», a insisté Rafaël Harvey-Pinard en parlant de l’effort fourni par Zach Hayes et Noel Hoefenmayer.

En fin de journée, le Rocket a annoncé avoir rappelé le défenseur Vincent Sévigny des Lions de Trois-Rivières pour avoir un peu de marge de manoeuvre.