«Tout le monde veut ces joueurs-là»: Pascal Vincent encense Florian Xhekaj
Il le qualifie de tannant à affronter pour l’adversaire


Dave Lévesque
Florian Xhekaj n’a peut-être qu’un but et deux passes en sept matchs depuis le début des séries, c’est quand même un des joueurs les plus utiles du Rocket.
Le centre qui aura 21 ans dans cinq semaines s’est adapté de brillante façon au jeu de la Ligue américaine de hockey et Pascal Vincent ne cache pas son enthousiasme face à ce que le jeune homme peut faire.
«Tout le monde veut ces joueurs-là, a reconnu l’entraîneur-chef après l’entraînement matinal de l’équipe vendredi. Quand j’ai travaillé à Winnipeg, on aimait beaucoup Adam Lowry et ce qu’il amenait. Je suis allé à Columbus et Pierre-Luc Dubois était là avant que j’arrive et Boone Jenner est un très bon joueur de centre.
«Ce sont des joueurs qui peuvent jouer un jeu physique, qui sont bons défensivement, ils peuvent aussi jouer à l’aile. J’arrive avec l’organisation du Canadien et d’avoir un jeune comme lui qui a tellement de potentiel, qui est une bonne personne, qui travaille fort et qui est un bon coéquipier, la valeur que Flo peut avoir, ça va dépendre de lui et de comment il va continuer à progresser.»
En avance
Arrivant des rangs junior l’automne dernier, le frère cadet d’Arber s’est très bien adapté au jeu costaud de la Ligue américaine. Il a conclu la saison avec 24 buts et 11 passes en 69 matchs tout en étant le joueur le plus pénalisé du circuit avec 175 minutes de punition.
«Jusqu’à présent, il est en avance sur ce à quoi on s’attendait, reconnaît Pascal Vincent. On a une vision de ce que le joueur peut devenir et ça arrive plus souvent qu’on pense que les joueurs ont une ascension plus rapide ou d’autres arrêtent de progresser et atteignent leur plafond.
«Dans le cas de Flo, on ne connaît pas son plafond encore. Je prévois, et je parle pour moi, qu’il va éventuellement jouer des matchs dans la Ligue nationale. Est-ce qu’il va s’établir? Ça va être sa job à lui.»
Vincent souligne que sa polyvalence milite en sa faveur.
«Est-ce qu’il va être un gars de quatrième, de troisième ou de deuxième trio? Éventuellement, il peut aussi jouer à l’aile.»
Comme Wilson
Florian Xhekaj dispose d’une bonne charpente avec ses 6 pi et 4 po et 204 lb en plus d’avoir un excellent coup de patin et des mains agiles. Il n’en faut pas plus pour que le nom de Tom Wilson soit évoqué.
Quand on en parle avec Pascal Vincent, il prend une longue pause pour formuler sa réponse.
«Je comprends l’analyse, commence-t-il. À cause de son jeu physique peut-être, mais je ne pense pas que Tom Wilson peut jouer au centre et Flo peut jouer au centre.
«Tom Wilson, je le connais comme joueur, mais pas comme personne. Je connais Flo, et le fait de connaître l’individu, je peux voir que le jeu physique, ça l’intéresse, il aime quand ça brasse, il est à l’aise dans ce chaos.»
L’arme secrète de Florian Xhekaj, c’est qu’il a confiance en ses moyens.
«Ce qui fait en sorte qu’il est capable d’exécuter, c’est sa confiance en lui. Il se voit capable de faire ces jeux-là et c’est une grosse qualité», soutient Pascal Vincent.
Un tannant
Jouer contre Florian Xhekaj n’est certainement pas de tout repos. En plus de se servir de ses épaules, d’avoir un talent offensif évident et d’afficher une saine confiance, il patine toujours avec un petit sourire.
«Oui il est très tannant», admet Pascal Vincent quand on souligne le caractère du jeune homme sur la glace.
Le gardien Devon Levi, des Americans de Rochester, peut en témoigner. Pendant les pauses publicitaires, Levi aime aller s’agenouiller le long de la bande opposée au banc des deux équipes. En deuxième période, il se retrouve dans le territoire le plus près du banc du Rocket. Xhekaj et Jared Davidson ont pris l’habitude d’aller tourner autour de lui pour le déranger.
«Ce ne sont pas des affaires que nous dirigeons, ce sont des affaires d’équipe, que les gars décident de faire, se défend Vincent. Quand on parle de joueurs qui analysent et voient les choses différemment, lorsque c’est venu à ses oreilles, il s’est dit qu’il irait le déranger. Ce sont des petits détails qui font que c’est tannant de jouer contre eux.»