Pascal Vincent: «Ce n’est pas la façon dont on joue habituellement»
Il y a peut-être eu un peu de complaisance dans cette rencontre


Dave Lévesque
ROCHESTER, NY | Le Rocket de Laval n’a pas respecté son ADN. Il n’y a pas de meilleure façon pour expliquer son revers de 5 à 3 face aux Americans de Rochester vendredi.
«Ce n’est pas la façon dont on joue habituellement, a reconnu Pascal Vincent après la rencontre. On n’a pas joué avec notre échec avant et on ne mettait pas notre équipe dans une position pour faire de l’échec avant.
«On essayait de faire des jeux devant leurs défenseurs. On est bons lorsqu’on met la rondelle derrière. On n’a pas créé de vitesse et de l’autre côté, Rochester a joué un match parfait.»
Cette incapacité à jouer comme il en est capable a fait en sorte que le Rocket a facilité la vie aux Americans qui ont obtenu plusieurs surnombres, dont trois échappées, toutes bloquées par Jacob Fowler.
«Tout est relié à ça, insiste Vincent. On ne créait pas la vitesse pour faire tourner les défenseurs, ils récupéraient la rondelle et aussitôt qu’ils la touchaient, ils étaient partis de l’autre bord et ça créait des surnombres.
«Tu te mets dans une position pour défendre tout le temps et tu crées du momentum.»
Discipline
Qui plus est, le Rocket a été blanchi quatre fois en autant d’occasions avec l’avantage d’un homme pendant que les Amerks ont deux fois en quatre avantages numériques.
«Ça s’est joué sur les unités spéciales, ils ont obtenu un beau but en avantage numérique [en troisième période]. Nous ne pouvons pas prendre autant de punitions, nous devons être plus disciplinés», a martelé le capitaine Lucas Condotta qui a inscrit un but.
La discipline doit aussi être renforcée lors des arrêts de jeu afin que tout le monde garde la tête froide, soutient Pascal Vincent.
«C’est entre les sifflets. C’est correct de jacasser, ça fait partie du jeu dans les séries, mais tu ne peux pas perdre ta concentration sur ce qui doit être fait quand la rondelle tombe. On va en discuter.»
Correction
Les deux équipes ne rejouent pas avant mercredi prochain à la Place Bell, ce qui va laisser du temps à Pascal Vincent pour apporter des corrections qu’il estime nécessaires.
«Il y a plusieurs choses qui doivent être réglées et si on cherche le lien entre toutes ces choses-là il y en a un, c’est l’état d’esprit. Je pense qu’on pensait que ça serait plus facile que ça allait l’être et c’est exactement pour ça qu’évoluer dans les séries, ça te donne beaucoup d’expérience parce que tu peux apprendre de ces matchs-là.»
Le Rocket devra aussi maintenir le pied sur l’accélérateur quand il est question de frapper les Americans, histoire de déranger leurs joueurs rapides. Les Lavallois ne l’ont pas fait de manière constante dans ce second match.
«C’est important de jouer de manière physique, surtout contre une petite équipe qui est rapide comme celle-ci, a convenu Lucas Condotta. Mais il faut les frapper pendant tout le match, pas seulement pendant 15 minutes en deuxième période.»