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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Pas le gros lot pour tous, le Grand Prix

Bon nombre de commerçants montréalais profitent modestement de la venue du grand cirque de la Formule 1

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Olivier Bourque

2022-06-18T04:00:00Z
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Des commerces bénéficient de la venue du grand cirque de la Formule 1, surtout au centre-ville de Montréal et dans les axes de la rue Crescent et Saint-Laurent. Mais tous les quartiers ne profitent pas des mêmes retombées. Le Journal est allé sonder les commerçants sur le terrain. 

• À lire aussi: L’auberge préférée des pilotes de F1

QUI PROFITE DE LA MANNE DU GRAND PRIX ? 

COUCI-COUÇA DANS HOCHELAGA-MAISONNEUVE

La serveuse et sommelière Carolane Bérubé a vu une hausse des clients lors des derniers jours.
La serveuse et sommelière Carolane Bérubé a vu une hausse des clients lors des derniers jours. Photo Olivier Bourque

L’impact du Grand Prix s’est fait sentir au restaurant Hélicoptère, établissement très populaire de la rue Ontario, dans Hochelaga-Maisonneuve. « Habituellement, on a une cinquantaine de clients le mercredi, cette semaine, c’était une centaine. C’est assez inhabituel », nous dit Carolane Bérubé. Un peu plus loin au bistro Bagatelle, on n’a pas vu de changement. « On remarque plus de clients étrangers, mais on ne sent pas la frénésie », affirme Sihan, serveuse.  


UN BAR QUI MARCHE BIEN... SANS LA F1

BJ Labonté et son fils Brandon s’attendaient à une grosse soirée, vendredi, à la Taverne Lady Davidson, mais pas en raison de la F1.
BJ Labonté et son fils Brandon s’attendaient à une grosse soirée, vendredi, à la Taverne Lady Davidson, mais pas en raison de la F1. Photo Olivier Bourque

Une institution dans Hochelaga-Maisonneuve, la Taverne Lady Davidson, fonctionne à plein régime, depuis plusieurs semaines. La venue de la F1 n’a toutefois rien à voir avec les bons résultats. « On avait des shows, donc ça roulait bien. Mais j’ai personne qui est venu dans le cadre du Grand Prix. Les gens choisissent la Taverne Lady Davidson, car c’est tout le temps bon, le monde aime ça venir ici », dit le propriétaire BJ Labonté, avec un large sourire.  

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AU CENTRE-VILLE, DES QUARTS DE TRAVAIL... DE 17 HEURES !

Haran Alfred, propriétaire du restaurant Eggspectation, est tout sourire avec son collègue, même si les journées de travail peuvent s’étirer sur 17 heures !
Haran Alfred, propriétaire du restaurant Eggspectation, est tout sourire avec son collègue, même si les journées de travail peuvent s’étirer sur 17 heures ! Photo Olivier Bourque

En plein cœur de l’épicentre du Grand Prix, tout à côté de la rue Crescent, les restaurants font des bonnes affaires. Même l’Eggspectation, un établissement qui se spécialise dans les déjeuners, prolonge ses heures durant le week-end. « On a une hausse de 70 % de l’affluence. Mais on manque de monde ! La plupart des employés ici ont commencé à 5 heures ce matin et ils vont travailler jusqu’à 22 heures ce soir. Donc, ce sont de grosses journées pour nous », nous confie Haran Alfred, le propriétaire du resto du boulevard Maisonneuve.  


ON ESPÈRE DANS LE VILLAGE GAI

Au 1309 Taverne Urbaine, fraîchement rénovée, le propriétaire Denis Turgeon espère avoir un week-end lucratif.
Au 1309 Taverne Urbaine, fraîchement rénovée, le propriétaire Denis Turgeon espère avoir un week-end lucratif. Photo Olivier Bourque

Propriétaire d’une taverne fraîchement rénovée, rue Sainte-Catherine, dans le Village Gai, Denis Turgeon est positif et espère bien profiter de la F1. « On pense même présenter la course dimanche matin », nous dit-il. Un peu plus loin, au Club Date, on voit rarement des amateurs de F1. « Ce sont surtout les festivaliers des Francos qui risquent de venir ici », nous explique Jean-René Fournier, directeur du bar.  


LE LUXE... PAS NÉCESSAIREMENT GAGNANT

Catherine Leduc ne s’attend pas à faire plus de chiffre d’affaires durant le week-end. Par contre, elle se dit très heureuse de voir le centre-ville vivre à nouveau.
Catherine Leduc ne s’attend pas à faire plus de chiffre d’affaires durant le week-end. Par contre, elle se dit très heureuse de voir le centre-ville vivre à nouveau. Photo Olivier Bourque

On pourrait penser que les magasins de luxe font le plein de clients durant le Grand Prix. Mais lors du passage du Journal, rue de la Montagne, dans le centre-ville, bien peu de consommateurs étaient dans les boutiques. « Les touristes ne viennent pas nécessairement ici, on n’attire pas ce type de clients en raison de notre offre. Ce sont surtout des locaux qui achètent ici », dit Catherine Leduc, directrice chez Christofle, une boutique de pièces de table de luxe. 

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