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Sports

Pas facile politique et sport

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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2022-02-03T03:48:43Z
2022-02-03T04:48:35Z
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PÉKIN | Politique et sport font rarement bon ménage. C’est d’autant plus vrai dans l’univers olympique. Sujet tabou ici en Chine sous le régime autoritaire de Xi Jinping, il est toutefois d’actualité. 

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Le Comité olympique canadien (COC) prépare ses athlètes en les informant des enjeux si jamais ils voulaient s’avancer sur des terrains glissants, comme celui du boycottage diplomatique des Jeux ou des droits de la personne. 

Il ne faut pas croire qu’il leur est interdit de parler de ces sujets. Ils sont plutôt conseillés et instruits des lois en vigueur sur le territoire visité. Que ce soit en Chine, au Chili ou au Japon, ils doivent savoir ce qu’il est permis de dire. 

Une voix forte

Les athlètes parlent de plus en plus haut et fort. Leur porte-voix s’entend à travers la planète. Surtout depuis l’assouplissement de la règle 50 de la Charte olympique l’été dernier. 

En résumé, cette règle interdisait autrefois toute manifestation politique dans l’arène sportive neutre et sacrée des Jeux. 

De nos jours, ils peuvent s’exprimer plus librement sur le terrain sans toutefois viser une population, un pays ou une culture.

Cette règle 50 reste toutefois complexe et difficile à appliquer en milieu olympique sur certains territoires. Elle ne surpasse pas les lois du pays visité. Surtout ici, en Chine, où la liberté d’expression ne figure même pas parmi les options. 

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La théorie et la réalité

Il ne faut pas croire, dans la réalité, qu’un athlète serait immédiatement arrêté sur la place olympique s’il devait s’avancer sur une patinoire trop glissante d’un sujet bouillant. 

Dans le cadre des Jeux, l’image internationale serait dommageable. 

Une mauvaise déclaration serait certainement mal perçue et attiserait la colère, en plus de mettre en fâcheuse position le comité olympique national. 

Dans le camp canadien, on donne les guides et l’encadrement nécessaire sans les museler, nous explique-t-on, dans le respect de l’esprit olympique.

« On apprend aux athlètes à ouvrir le dialogue et à adopter une approche plus ouverte que fermée, a exprimé Eric Myles, chef des sports au Comité olympique canadien. Il y a plus de 200 athlètes sur cette délégation. On travaille avec les leaders de chaque équipe et chaque fédération. Ils ont leur plan et on les encadre. »

Ça, c’est la théorie sur papier et dans les réunions. Et, bien évidemment, la réalité est différente ici, en Chine, alors que le gouvernement Trudeau a décidé de boycotter diplomatiquement ces Jeux avec les États-Unis, le Royaume-Uni, le Japon et l’Australie, notamment.

Il fallait voir patiner la présidente du COC, Tricia Smith, lorsque questionnée sur le boycottage diplomatique et les sujets politiques, en conférence de presse mercredi à Pékin. Elle aurait devancé la double championne olympique Catriona Le May Doan qui était assise à ses côtés.

Smith a malgré tout livré des réponses aux questions en exposant l’ouverture. 

Trente minutes plus tôt, sur le même podium du centre des médias, les porte-drapeau Marie-Philip Poulin et Charles Hamelin n’ont pas souhaité épiloguer sur les mêmes sujets politiques. C’est leur choix. 

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« On donne des recommandations, on ne leur dit pas quoi dire ou ne pas dire selon les faits. Ils prennent la décision finale de répondre ou non selon les paramètres légaux du pays », a insisté Smith. 

Myles a renchéri que depuis la modification de la règle 50 de la Charte, les dialogues sont plus ouverts sur une panoplie de sujets. Les opinions tranchées se font toutefois rares à Pékin. 

Champion toujours au Canada

À quelques jours à peine des premières épreuves de patinage artistique, le champion canadien Keegan Messing est toujours retenu au Canada en lien avec les restrictions reliées à la pandémie.
Il n’a pas encore obtenu tous les résultats de tests de dépistage nécessaires à l’envolée vers la Chine. 

Le médecin en chef du COC, Mike Wilkinson, n’a pu donner davantage d’indications, mercredi, alors qu’il a évoqué la confidentialité professionnelle.

Pékin Express 

Un « screw driver » robotique

Photo AFP
Photo AFP

Dans l’univers olympique, chaque jour amène une nouvelle surprise. Encore une fois, à la cafétéria du centre média (je jure que je n’y passe pas tout mon temps !), un robot prépare les cocktails ! Il s’étire d’un côté et de l’autre pour mélanger les ingrédients entre autres d’un « Screw Driver » à base de vodka, et les agite dans tous les sens avant de le servir au client. Souvent, il n’est même pas assoiffé qu’il a déjà la main dans sa poche, prêt à allonger 7 $. 

Bon, le spectacle est différent de celui offert par Tom Cruise qui s’activait derrière les bars de New York dans le film Cocktail de 1988. Mais il décroche les sourires, assure une bonne dose de plaisir durant 90 secondes et il est aussi prisé que Tom après 18 h 30 et une longue journée ! 

Magnifique billet

Photo François-David Rouleau
Photo François-David Rouleau

La cérémonie d’ouverture des Jeux se déroulera dans le spectaculaire Stade national de Pékin, le fameux « Nid d’Oiseau », vendredi soir, heure locale. Au Québec, vous pourrez la regarder avec un café à la main dès 7 h, vendredi matin. C’est le réalisateur chinois Zhang Yimou qui reprend son rôle après avoir ébloui la planète lors des Jeux de 2008.

Le Comité olympique canadien a distribué les billets à la presse de l’unifolié. Il faut le souligner, le billet rosacé et texturé est magnifique. En relief, il arbore un flocon, les anneaux des Jeux et les écriteaux chinois marquant l’évènement. C’est une véritable pièce de collection qui ira tout droit dans un cadre pour décorer le bureau. 

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