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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Affaire Attaran: «Ça va faire le Québec "bashing"», lance Justin Trudeau

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Agence QMI

2021-03-22T15:21:39Z
2021-03-22T20:37:11Z
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«Ça va faire, le Québec bashing» a lancé Justin Trudeau lorsqu’il a été appelé à se prononcer, lundi, sur les propos du professeur de l’Université d’Ottawa Amir Attaran, qui a associé le Québec à une société raciste sur Twitter.

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Interrogé à ce sujet en marge d'un point de presse à Trois-Rivières, le premier ministre canadien a condamné les propos tenus par le professeur.

«En tant que Québécois, je suis toujours désolé quand des gens essayent de faire propager des déclarations-chocs pour irriter, pour avoir un peu de publicité. On va toujours être là pour défendre la liberté d’expression, mais je pense que ça va faire, le Québec-bashing», a répondu M. Trudeau.

François Legault s’est quant à lui dit «déçu» de la réaction du recteur de l’université.

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«J’ai été déçu de voir que le recteur de l’université d’Ottawa n’a pas condamné les propos de son prof et c’est inacceptable», a ajouté le premier ministre québécois.

Dans sa réponse écrite envoyée tard dimanche soir, le recteur de l’Université d’Ottawa, Jacques Frémont, dit déplorer les propos du professeur de sa Faculté de droit Amir Attaran, et rappelle qu’il s’en est déjà dissocié « entièrement ».

« Celui-ci exprime, à titre privé, son opinion personnelle qui ne reflète en rien celle de l’Université d’Ottawa, ni la mienne d’ailleurs », ajoute-t-il toutefois.

« Il y a lieu de faire la différence entre de tels échanges publics et des propos tenus dans un cadre plus formel d’une salle de classe, qu’elle soit virtuelle ou non, poursuit le recteur. Dans un tel cas, l’Université a l’obligation de s’assurer de maintenir un climat respectueux et propice à l’apprentissage, dans l’intérêt tant des étudiantes et étudiants que des membres du corps professoral. »

Or, « dans toutes les situations, l’Université vise à protéger la liberté d’expression des uns et des autres, une valeur chère sur tous les campus et à empêcher la censure », tranche le recteur Frémont.

Rien donc pour contenter le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre-Plamondon qui, dans une plainte acheminée à l’Université d’Ottawa, vendredi dernier, exigeait que l’institution ontarienne présente des excuses aux Québécois et applique des sanctions à l’endroit du professeur Attaran.

Connu pour avoir associé les francophones au racisme dans le passé, le professeur de la Faculté de droit Amir Attaran a récemment affirmé que le Québec pratique un «lynchage médical» envers les Autochtones et les Noirs. Selon lui, les infirmières congédiées pour avoir insulté Joyce Echaquan ont carrément «tué» la femme atikamekw.

Rappelons que l’établissement universitaire s’était retrouvé sur la sellette, l’automne dernier, après qu’une professeure eut été suspendue temporairement pour avoir prononcé le «mot en N» dans un contexte scolaire.

«L'Université d'Ottawa ne peut pas appliquer un système deux poids, deux mesures, où, dépendamment de la couleur de peau présumée du groupe cible, on laisse passer ou on sévit. Je trouve inconcevable qu'on puisse accepter que, dans le contexte canadien, le seul groupe ciblé qu'on puisse dévaloriser, mépriser et dénigrer, ce soient les Québécois, et, malheureusement, c'est le signal qu'envoie l'Université d'Ottawa», avait déploré Paul St-Pierre-Plamondon la semaine dernière.

En réaction à la lettre du recteur Frémont, Paul St-Pierre-Plamondon, a déploré lundi que le professeur Amir Attaran « pourra donc continuer son Québec-bashing et le déversement de sa haine anti-Québécois en toute quiétude ».

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