Troisième lien: pas de «garantie» d’une première pelletée de terre d’ici octobre, dit Lehouillier


Taïeb Moalla
Gilles Lehouillier affirme ne pas avoir «la garantie» que le gouvernement Legault respectera sa promesse électorale de procéder à une première pelletée de terre du tunnel Québec-Lévis d’ici le scrutin provincial du 3 octobre.
• À lire aussi: Troisième lien: François Legault «bluffe», croit Catherine Dorion
• À lire aussi: Dépassements des coûts du tramway: de l’ouverture à Québec et Ottawa
C’est ce que le maire de Lévis a fait savoir, mercredi après-midi, lors d’un point de presse. «Moi, je n’ai pas la garantie. C’est plus à eux de la donner. On va voir dans les mois qui viennent», a-t-il dit.
Lors du scrutin de 2018, la Coalition Avenir Québec (CAQ) s'était engagée à ce que la première pelletée de terre du troisième lien eût lieu au cours d’un éventuel premier mandat. En mai 2021, le ministre des Transports, François Bonnardel, avait même promis qu’elle serait «plus que symbolique».
Mercredi après-midi, Claudia Loupret, attachée de presse du ministre Bonnardel, a précisé que «nous maintenons notre engagement à réaliser le tunnel Québec-Lévis. Comme le ministre l’a dit encore récemment, des travaux préparatoires sont prévus cet automne».
«C’est certain, on ne s’en va pas juste couper le gazon», avait-il assuré à ce moment-là.
Sur les freins
Généralement très enthousiaste chaque fois qu’il est question du troisième lien, M. Lehouillier a étrangement paru réfréner ses ardeurs mercredi. Lors d’un discours virtuel devant la Chambre de commerce de Lévis, il a à peine effleuré ce sujet qui lui tient d’habitude particulièrement à cœur.
Interrogé plus tard par les journalistes, il a expliqué «qu’il faut juste se rendre compte que ce ne sont pas [le tramway et le troisième lien] des projets faciles. On n’arrive pas un bon matin, on se lève, on se dit que tout est réglé et on procède. Franchissons les étapes une à une dans ces processus-là», a-t-il proposé.
Cela dit, le maire de Lévis a insisté en disant qu'il ne nourrissait aucun doute quant à la «volonté gouvernementale d’améliorer cette mobilité-là».