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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

«Pas de solution magique» à la pénurie de personnel dans les écoles, affirme le ministre Drainville

Il assure s’y attaquer «de manière prioritaire»

Capture d'écran TVA Nouvelles
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Photo portrait de Daphnée  Dion-Viens

Daphnée Dion-Viens

2023-04-17T15:08:31Z
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Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, assure qu’il s’attaque «de manière prioritaire» à la pénurie de personnel dans le réseau scolaire, tout en indiquant qu’il n’y a pas de «solution magique».  

• À lire aussi: Pénurie de personnel: près de 2600 postes vacants dans les écoles québécoises

«Ça prend du temps, former des enseignants et du personnel de soutien», affirme son attachée de presse, Florence Plourde. 

Le Journal rapportait lundi que la pénurie de personnel dans les écoles québécoises est encore plus importante qu’on ne le pensait. Selon les derniers chiffres disponibles au ministère de l’Éducation, près de 2600 emplois, dont un millier de postes d’enseignants, sont maintenant vacants dans le réseau scolaire. 

Pour contrer la pénurie, Québec veut notamment ajouter des «aides à la classe» dans «le plus de classes possible au Québec», afin de «valoriser le travail des enseignants», indique Mme Plourde. 

Cette formule, mise en branle cette année sous forme de projet-pilote, permet à des éducatrices spécialisées ou en service de garde de prêter main-forte aux profs dans des classes du primaire. 

Au cabinet, on rappelle par ailleurs que la TÉLUQ a répondu à l’appel du ministre, qui souhaite que des gens puissent se qualifier plus rapidement comme enseignants, en annonçant la création d’une formation courte de 30 crédits pour les aspirants profs au primaire qui sont déjà détenteurs d’un baccalauréat. 

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«Cela va permettre de s’assurer que la formation soit plus rapide, et qu’on puisse mettre à profit les connaissances des gens qui ont déjà un baccalauréat dans un domaine connexe», précise Mme Plourde. 

Ce programme s’est toutefois attiré de vives critiques dans le milieu universitaire, où plusieurs estiment que cette formation n’est pas suffisante pour obtenir le brevet d’enseignement. 

De son côté, la Centrale des syndicats du Québec considère que les derniers chiffres sur la pénurie de personnel scolaire sont «saisissants». 

«Ça prend du monde dans le réseau. Et là, c’est une évidence qu’on a un réel problème. À un moment donné, il faut être bien clair: l’attraction et la rétention du personnel passent par l’amélioration des conditions de travail, pour toutes et tous, profs, soutien et professionnels», affirme son président, Éric Gingras. 

De son côté, le cabinet du ministre Drainville souligne que la dernière convention collective a permis d’accorder des augmentations salariales «qualifiées d’historiques par les syndicats» avec des hausses allant jusqu’à 18% pour les enseignants au sommet de l’échelle. 

Les syndicats d’enseignants rétorquent que cette hausse n’a tout de même pas permis de rattraper la rémunération moyenne des profs à l’échelle canadienne. 

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