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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Pas de panique

Le renvoi du jeune Cole Caufield avec le Rocket de Laval ne signifie pas un échec

Cole Caufield a participé à son premier entraînement de la saison avec le Rocket de Laval, mardi, à la Place Bell.
Cole Caufield a participé à son premier entraînement de la saison avec le Rocket de Laval, mardi, à la Place Bell. Photo Agence QMI, Mario Beauregard
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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2021-11-03T02:24:12Z
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Malgré le début de saison catastrophique du Canadien, il ne faut surtout pas jeter l’éponge dans le cas du jeune Cole Caufield. À Laval, l’unanimité règne. Il ne faut pas appuyer sur le bouton panique en le voyant débarquer. 

• À lire aussi: Cole Caufield rétrogradé au Rocket de Laval

Il suit ainsi les traces de la majorité des jeunes attaquants provenant du système de développement américain et de la NCAA. À ses trois premières saisons à Montréal, Max Pacioretty avait fait des séjours dans la « magnifique » ville de Hamilton. 

Peu importe ce que les mauvaises langues peuvent en dire aujourd’hui, il avait alors peaufiné son jeu afin de s’établir au sein des deux premiers trios du CH et compter cinq saisons de plus de 30 buts et 60 points avant de prendre le chemin de Las Vegas. 

De la bouche du choix de premier tour à l’encan 2019 et de l’entraîneur-chef du Rocket, Jean-François Houle, il ne faut pas voir cette rétrogradation comme un échec. 

« Je dois trouver mon jeu afin de faire les bonnes choses sur la glace et remonter le plus rapidement chez le Canadien. Je sais que ce sera possible, car je vais jouer davantage. Je vais retrouver ma confiance et mon rythme », a indiqué Caufield à la sortie d’une intense séance d’entraînement avec ses nouveaux coéquipiers, mardi. 

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Pas le premier ni le dernier

« Dans toutes les organisations, il y a plusieurs très bons joueurs qui sont passés par la Ligue américaine pour peaufiner leur jeu », a pour sa part souligné Houle.

Alors qu’il était derrière le banc des Condors de Bakersfield, club-école des Oilers d’Edmonton, il a entre autres dirigé Jesse Puljujärvi, quatrième sélection de l’encan 2016. Le Finlandais a fait des détours par la Californie à chacune de ses trois premières saisons chez les pros. Il était ensuite allé retrouver sa confiance dans sa ligue élite finlandaise. 

« Il n’y a rien là de jouer dans la Ligue américaine. Ce n’est pas la fin du monde. C’est une bonne chose pour Cole et tous les autres qui y transitent. Ce n’est pas une ligue facile », a témoigné l’instructeur. 

Selon les plans, Caufield pourra retrouver ses repères en multipliant les minutes sur la patinoire. Il devra renouer tant avec sa touche offensive que sa confiance. 

« Il y a des points sur lesquels il devra travailler qui vont rester entre lui et moi. Mais on veut le voir tirer au filet plus souvent. Cole est un franc-tireur. Il doit lancer et il ne doit pas serrer le bâton, a expliqué Houle. Il doit se libérer l’esprit et ne pas penser constamment à son positionnement sur la glace. » 

Travailler d’arrache-pied

Dans une semaine de préparation au bout de laquelle le Rocket prendra la route de Syracuse et d’Utica, Houle avait concocté mardi un menu afin de travailler les batailles à un contre un, deux contre deux, tant en territoire restreint que le long de la rampe. 

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Bref, il a souhaité la bienvenue à Caufield en le faisant travailler d’arrache-pied. 

Assurément, l’atmosphère est plus joyeuse à la Place Bell que de l’autre côté de la rivière. 

Le Rocket a remporté quatre de ses huit matchs depuis le début de la saison. 

Caufield, auteur d’une seule aide à ses 10 matchs dans ce début de saison très laborieux du CH, devra mettre la main à la pâte en trouvant une façon de faire la différence, même s’il aurait souhaité faire partie des solutions à Montréal.

« On m’a envoyé ici pour effectuer des ajustements dans mon jeu, pour travailler et m’amuser, a expliqué l’Américain de 20 ans qui traverse une rare période de sécheresse offensive. Ma confiance a connu des hauts et des bas. Ce n’est rien de grave. Je veux maintenant contribuer aux succès du Rocket. »

UN mot de Corey Perry

Ayant tout raflé dans les rangs universitaires américains l’an dernier, remportant d’ailleurs les prestigieux trophées Hobey-Baker et Jim Johannson, remis au meilleur joueur collégial et national, il avait ensuite connu un excellent début chez le Tricolore en séries éliminatoires. 

Appuyé par ses coéquipiers actuels ainsi que d’anciens collègues, il sait que ce passage dans la Ligue américaine n’est pas une finalité. 

Le vétéran Corey Perry, avec qui il a joué l’an dernier, lui a même envoyé un message d’encouragement. 

« Ça fait partie du processus, m’a-t-il dit. Je passe par là où plusieurs autres sont passés. »

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