Lutte contre l'inflation: limiter la hausse d’Hydro et possible baisse d’impôt
Nicolas Lachance et Geneviève Lajoie
François Legault s’est engagé à limiter la hausse des tarifs d’électricité en 2023 pour amortir les effets de l’inflation. Il voudrait même proposer une baisse d’impôt aux prochaines élections, a appris notre Bureau parlementaire.
• À lire aussi: Inflation: entreprises et consommateurs appellent au gel des tarifs d'Hydro-Québec
• À lire aussi: Tarifs d'électricité: non à l'indexation!
- À écouter aussi: la rencontre Rémi Nadeau et Antoine Robitaille, diffusée chaque jour en direct à 19h sur QUB radio:
Avant même la période de questions, mardi, le premier ministre a tenté de se faire rassurant à l’endroit des Québécois, en raison de l’inflation qui risque de faire exploser leur facture d’hydroélectricité.
François Legault s’est engagé à ce que les tarifs n’augmentent pas radicalement le 1er avril 2023. «On va prendre les moyens pour compenser les Québécois, mais il n’y aura pas d’augmentation de 4-5%», a assuré M. Legault.
Pourtant, depuis des semaines, le ministre des Ressources naturelles Jonatan Julien défend sur toutes les tribunes sa Loi permettant à Hydro-Québec d’augmenter ses tarifs au niveau de l’inflation sans devoir le justifier devant la Régie de l’énergie.
Si l’inflation continue d’augmenter de la sorte, les Québécois pourraient payer 5% de plus ou davantage, selon plusieurs experts.

Baisses d’impôt
M. Legault a répété que son gouvernement annoncerait une aide directe sous la forme de chèques envoyés aux Québécois lors du budget, mardi, pour compenser la hausse du coût de l’essence et du panier d’épicerie.
En début d'année, Québec avait retourné une somme de 200 à 275$ par personne à plus faible revenu. L'aide annoncée mardi prochain sera encore plus généreuse pour l'ensemble des familles de la classe moyenne.
À l'approche des élections, le chef caquiste pourrait même annoncer une promesse de baisse d’impôt dans un prochain mandat.
«Est-ce que la CAQ proposera des baisses d’impôt permanentes? Je vous invite à attendre la campagne électorale», a indiqué M. Legault dans un impromptu de presse avant d'entrer au Salon bleu.
Selon nos informations, cette réflexion serait sérieuse et la CAQ évaluerait cette option pour son plan électoral. M. Legault soutient que les finances publiques sont en très bon état et que la reprise économique est incroyable.
- Écoutez La rencontre de l'heure Abdelfadel-Vallières à l'émission de Phillipe-Vincent Foisy , tous les matins 6 h 10, en direct à QUB radio:
Contrats sans concurrence
De son côté, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a dû expliquer la forte croissance des sommes gouvernementales injectées dans des contrats de gré à gré depuis les élections et principalement durant la pandémie.
Le Journal dévoilait mardi qu’un total de 17,4 milliards de dollars a ainsi été dépensé par l’État. «Ce que je peux assurer aux Québécois, c’est qu’on a mis en place tous les mécanismes pour empêcher qu’il y ait du favoritisme, et je peux aussi dire que tous les mécanismes sont en place pour s’assurer qu’il n’y en a pas eu», a déclaré Mme LeBel.
En excluant la pandémie, Mme Lebel a plaidé que la proportion des contrats octroyés de gré à gré n’a pas changé au Québec depuis 10 ans.
Elle réagissait principalement aux attaques cinglantes des partis d’opposition qui accusaient le gouvernement de «ne pas respecter les règles» pour faciliter la gestion de l’État.