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L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

Pas de football à quatre essais dans la LCF

En prévision du prochain repêchage: un retour à la normale comble tout le monde

Danny Maciocia en décembre 2021.
Danny Maciocia en décembre 2021. Photo d'archives, Joël Lemay / Agence QMI
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Photo portrait de Richard Boutin

Richard Boutin

2022-03-25T15:23:04Z
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Il n’y aura pas de football à quatre essais dans la LCF cette année.

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La semaine dernière, des informations ont circulé que la LCF jonglait avec la possibilité de se tourner vers le football à quatre essais afin de rendre leur produit plus intéressant chez nos voisins du Sud.

Lors d’une discussion avec les directeurs-généraux et les entraîneurs-chefs en marge du camp d’évaluation de la LCF qui débute, aujourd’hui, dans la Ville reine, Danny Maciocia a donné l’assurance que l’option du football à quatre essais n’était pas dans les cartons pour le moment.

«Lors des réunions qui se déroulent depuis notre arrivée à Toronto, il y a un consensus parmi les neuf équipes que nous allons garder le football à trois essais en place et que nous allons travailler à trouver des moyens pour améliorer le produit sur le terrain et offrir des pointages plus élevés, a déclaré le directeur gérant des Alouettes de Montréal. On n’entrera pas dans les détails pour le moment parce que des propositions continuent de rentrer, mais c’est l’objectif commun d’améliorer le football à trois essais.»

L’entente de partenariat entre la LCF et Genius Sports qui favorisera souhaite-t-on la promotion du football canadien à l’échelle internationale laissait croire que la tâche serait plus facile avec du football à quatre essais qui est la norme partout sauf au Canada. Genius Sports est une entreprise spécialisée dans les données et la technologique reliant les sports, les paris sportifs et les contenus médiatiques.

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Discussions dans un bon climat

Maciocia assure toutefois que les discussions se sont déroulées dans un esprit serein et qu’il n’a pas senti de pression de la haute direction du circuit pour américaniser le produit de la LCF.

«J’ai grandi en regardant du football à trois essais, je crois fermement dans le produit à trois essais, mais il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idée et je ne peux pas prédire ce que l’avenir nous réserve, a-t-il résumé. J’étais ouvert aux discussions, mais je n’ai jamais senti que des gens nous forçaient à considérer l’option du football à quatre essais. Nous avons eu des échanges respectueux et je me sens mieux maintenant alors que tout le monde veut continuer d’améliorer le produit à trois essais.»

Maciocia est conscient des critiques concernant les parties à bas pointages qui ont été beaucoup plus fréquentes l’an dernier, mais il refuse de paniquer. «On doit prendre en considération que la pandémie a influencé le produit, a-t-il indiqué. Nous n’avons pas joué en 2020, nous n’avons pas disputé de parties préparatoires en 2021 et tout ça mis ensemble nous a fait mal.»

«Je ne veux pas paniquer après une seule saison, d’ajouter Maciocia. On ne parle pas d’un constat sur 10 ans, mais sur une seule saison. Je serais inquiet si notre échantillon était plus grand. On doit prendre ces facteurs en considération dans nos analyses.» 

Au-delà du nombre d’essais qui a été discuté, des pistes de solution pour augmenter les jeux explosifs et le pointage sont sur la table. Des traits achurées déplacés pour que le receveur éloigné du côté large du terrain soit plus impliqué dans le jeu et force ainsi les défensives à couvrir tout le terrain et un nombre limité de dégagements pour que les équipes tentent plus souvent de convertir des troisièmes essais sont quelques-unes des options discutées. Le comité des règlements se réunira en avril.

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En prévision du prochain repêchage

Pour la première fois depuis 2019, les recruteurs de la LCF pourront voir les plus beaux espoirs en prévision du prochain repêchage devant leurs yeux. Ce retour à la normale comble tout le monde.

«Il n’y a rien qui peut remplacer de voir les joueurs en personne, a résumé l’entraîneur-chef et coordonnateur offensif des Alouettes de Montréal Khari Jones. C’est important de pouvoir leur parler, de les entendre et de les voir bouger sur le terrain. Après deux ans d’absence, je suis tellement content d’être de retour.»

Danny Maciocia abonde dans le même sens. «On peut enfin apprécier ce qu’on avait, a souligné le directeur-général des Alouettes. On réalise qu’on ne doit rien prendre pour acquis. J’étais tanné de parler aux joueurs en virtuel.»

L’an dernier, les meilleurs espoirs avaient filmé leurs tests et les avaient fait parvenir aux équipes. Cette façon de faire a ses limites. «En étant sur place, on peut voir le langage corporel du jeune et comment il réagi avec les autres et les entraîneurs, a expliqué Maciocia. Notre évaluation est plus précise et notre lecture est meilleure. Notre travail est facilité parce que l’évaluation sur Zoom est très difficile. Les joueurs ne peuvent pas tricher sur le terrain. Avec notre personnel, j’ai hâte d’évaluer les espoirs et de les voir en action.»

Les Alouettes misent finalement sur un choix de première ronde, ce qu’ils n’ont pas eu depuis 2018 alors qu’ils avaient choisi le joueur de ligne offensive Trey Rutherford avec la deuxième sélection. Ils parleront au 4e rang le 3 mai s’il n’y a pas de transactions d’ici là.

«Je ne suis pas habitué d’avoir un choix de première ronde, a indiqué Maciocia avec le sourire. J’ai hâte de parler. On va regarder pour le meilleur joueur disponible même si nous avons déjà de la profondeur à cette position. On n’a jamais assez de bons joueurs et il sera toujours possible de transiger par la suite.»

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