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L'article provient de TVA Nouvelles

Pas de BAPE pour Northvolt: une course contre la montre pour s’installer, selon le PDG

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Agence QMI

2024-04-03T17:13:16Z
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Si Northvolt n’a jamais demandé d’être exemptée d’une étude du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) avant d’installer son usine de batteries au Québec, la forte compétition à l’international dans cette filière aurait joué dans la décision. 

• À lire aussi: Une semaine après un avis de non-conformité, Northvolt en mode séduction

«Je veux être très clair parce que beaucoup de choses ont été dites. Nous n’avons pas demandé à être exemptés du BAPE», a affirmé Paolo Cerruti, président-directeur général Northvolt en Amérique du Nord dans une entrevue exclusive avec Paul Larocque.

Le Bilan
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«Nous avons dit que nous allons nous conformer à la réglementation qui est en vigueur et on va la suivre à la lettre», a-t-il souligné.

Dans un scénario hypothétique où la construction de l’usine n’aurait pas pu débuter sur le site avant à la fin des travaux du BAPE, soit des procédures qui auraient pu s’étendre sur près de 24 mois, «probablement qu’on aurait tiré la conclusion que le Québec n’aurait pas pu être l’endroit où on construit cette usine», a admis le PDG de Northvolt.

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«[le gouvernement] n’a pas dit qu’il n’y aurait pas de BAPE, a-t-il poursuvi. Ils ont dit, il y a une règlementation qui est en place et qui permet avec un certain niveau de volume et de capacité, d’avoir une procédure qui est plus souple, mais qui n’est pas plus souple dans les limites techniques, mais qui est plutôt plus souple dans l’étalement dans le temps dans lequel on peut obtenir l’ensemble des permis.»

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«À la fin, à la ligne d’arrivée, on a exactement le même résultat», a soutenu M. Cerruti.

Le président-directeur général reconnaît toutefois que des contraintes temporelles ont pu avoir une influence sur ce choix.

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«On est en compétition avec une industrie qui vient d’ailleurs, principalement d’Asie, et qui est en train de s’installer ici de façon très agressive et très rapide», a expliqué M. Cerruti.

«Il y a une fenêtre de tir qui va de 2025 à 2027 pour établir notre présence», a-t-il précisé.

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L’entreprise suédoise compte notamment le constructeur automobile Volkswagen comme client, ce qui la contraint à agir au plus vite.

Les premières batteries qui sortiront de l’usine située à Saint-Basile-le-Grand, en Montérégie, seront livrées à l’été 2026.

Pourquoi le Québec?

M. Cerruti raconte que le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie du Canada, François-Phillipe Champagne, a contacté son associé à Stockholm en Suède et a réussi à le convaincre d’installer sa nouvelle usine au Canada.

Toutefois, cette négociation n’a pas été simple, puisque les États-Unis, qui venaient d’annoncer un investissement de 45 milliards $US pour la transition énergétique, pouvaient répondre à plusieurs besoins de l’entreprise suédoise.

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Le PDG informe également que dans le cas où le projet se serait développé à New York, l’électricité utilisée par l’entreprise aurait été celle fournie par les centrales hydro-électriques du Québec. «C’est ce qui était prévu», admet-il.

Ce ne sont cependant pas les subventions qui ont convaincu l’entreprise de s’installer au Canada.

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«Le Canada, et plus particulièrement le Québec, est étonnamment proche [au niveau culturel] de la Suède», plus que les États-Unis, a-t-il souligné. L’aspect culturel est un point qui «a joué» dans la balance de la prise de décision, confie-t-il.

Mais aussi, le territoire canadien possède beaucoup d’éléments qui peuvent répondre aux besoins de l’entreprise.

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«Pensez à l’hydro-électricité, pensez à l’industrie minière, à la disponibilité de matière première, Montréal est aussi un sanctuaire en éducation qui est formidable avec l’accès à des talents qui sont remarquables», fait constater M. Cerruti.

«La batterie la plus verte au monde»

La transition de l’utilisation du pétrole comme source d’énergie vers l’électricité est a priori une façon de protéger l’environnement.

Cependant, l’objectif de l’usine Northvolt de produire «la batterie la plus verte au monde» peut encore être nébuleux pour certains.

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D’ailleurs plusieurs militants environnementaux se sont opposés au projet de l’usine sur le sol québécois, une opposition qui a «surpris» le PDG de Northvolt.

«On a pris un peu de temps à comprendre pourquoi, mais maintenant cette compréhension est là», affirme-t-il.

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«Le gouvernement a été perçu comme ayant tourné les coins ronds, ce qui n’était vraiment pas le cas», affirme M. Cerruti.

Le PDG de Northvolt compte instaurer la philosophie «d’éviter, de minimiser et de compenser».

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«La première chose qu’on va faire, c’est d’éviter d’empiéter sur des zones qui sont sensibles. Si on n’a pas le choix, on va minimiser notre impact et à la fin, on va compenser», explique l’entrepreneur.

***Voyez l'entrevue intégrale dans la vidéo principale***

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