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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Washington juge que Kyïv n’a pas vraiment besoin d’avions de combat, prêt à envoyer plus d’armes sol-air

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AFP

2022-03-10T21:49:05Z
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Les États-Unis ont affirmé jeudi que l’Ukraine n’avait pas vraiment besoin d’avions de combat pour contrer les attaques russes, mais ont envisagé de lui fournir davantage de systèmes de défense sol-air. 

«Les avions, ce n’est pas ce dont nos partenaires ukrainiens ont principalement besoin en ce moment», a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse.

«Quand on analyse la destruction semée par le Kremlin sur des régions d’Ukraine, c’est essentiellement dû à des missiles», «à des roquettes», «à des tirs d’artillerie», a-t-il estimé. «Les avions ne sont pas les mieux placés pour éliminer ces armes.»

Selon Ned Price, l’armée ukrainienne dispose d’ailleurs encore de «plusieurs escadrons d’avions» en état de voler.

Il a ajouté que «l’efficacité» de la flotte aérienne russe avait été «limitée par les systèmes de défense aérienne au sol», qu’il s’agisse de «missiles sol-air» ou de systèmes portatifs -- comme les Stinger fournis par les Américains.

«Nous allons continuer à fournir à nos partenaires ukrainiens des systèmes sol-air», et «nous allons peut-être pouvoir en fournir encore davantage», a-t-il dit.

Les États-Unis ont définitivement rejeté mercredi la proposition de la Pologne de livrer à l’armée américaine ses avions Mig-29 pour qu’ils soient ensuite remis à l’Ukraine, jugeant l’offre de Varsovie «risquée» et susceptible de provoquer une escalade russe.

Washington n’a pas totalement exclu qu’un pays de l’OTAN puisse livrer des avions de chasse à Kyïv, mais cela relèverait de sa «décision souveraine», a souligné le porte-parole, laissant entendre que les États-Unis n’y seraient pas ouvertement favorables.

Il a rappelé que le renseignement américain avait mis en garde contre le transfert d’avions depuis des pays de l’Alliance atlantique à l’Ukraine, car cela serait pourrait être considéré comme «une escalade» par le président russe Vladimir Poutine, avec le risque d’aboutir à une confrontation directe entre l’OTAN et la Russie.

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