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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Partielle dans Jean-Talon: un test de confiance envers Legault, selon les libéraux

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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2023-08-25T15:39:01Z
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Après l’abandon du troisième lien entre Québec et Lévis, l’élection partielle dans Jean-Talon représentera une sorte de test de confiance pour le premier ministre, François Legault, estime le chef intérimaire du Parti libéral du Québec.  

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«Que reste-t-il du lien de confiance entre la population de la Capitale-Nationale et François Legault? On en aura une mesure lors du résultat dans Jean-Talon», a déclaré Marc Tanguay, vendredi. 

Le chef intérimaire du PLQ était au chic restaurant Montego, dans Sillery, afin de présenter de sa candidate dans la circonscription, Élise Avard Bernier. Fondatrice du site web Vie de Parents, elle tentera de succéder à Joëlle Boutin, députée caquiste démissionnaire. 

Du même souffle, M. Tanguay a reconnu que l’élection partielle représentera aussi un plébiscite pour son équipe, battue aux deux derniers scrutins dans cet ancien château fort libéral. «La question s’adresse à nous aussi, les libéraux», souligne-t-il. 

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Prudence sur le 3e lien

Malgré les critiques libérales sur l’abandon du troisième lien, tant M. Tanguay que Mme Avard Bernier ont évité de se prononcer clairement contre un tunnel routier à long terme. 

«C’est une question qui concerne les gens de Jean-Talon, ce n’est pas à moi, personnellement, de choisir», a affirmé Mme Avard Bernier après avoir plaidé pour plus d’études sur les besoins en matière de mobilité.

De son côté, Marc Tanguay assure que le PLQ ne «parle pas d’un tunnel à 10 milliards $». Le parti propose toujours un tramway nord-sud, en plus de celui envisagé par la Ville de Québec. À cela s’ajoutent des travaux à la tête des ponts. 

Mais un tunnel routier pourrait-il être envisagé à plus long terme? «Pour l’instant, un troisième lien tunnel autoroutier à 10 milliards $ ne fait pas partie des solutions nécessaires», souligne le chef intérimaire. 

Chicane et lançage de bouette

Marc Tanguay a profité de sa tribune, vendredi, pour déplorer les attaques entre caquistes et péquistes, la veille, où les deux formations se sont accusées mutuellement de mentir. 

Le candidat péquiste dans Jean-Talon affirme avoir été approché par la CAQ l’an dernier, tandis que la formation de François Legault affirme que c’est l’inverse. Pascal Paradis assure également que la CAQ lui avait alors annoncé la mort du 3e lien routier, une affirmation vivement démentie par le cabinet du premier ministre. 

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«Ça me désole, je trouve ça pathétique et on ne va pas embarquer là-dedans», a commenté M. Tanguay. 

Une heure plus tard, dans un point de presse distinct, le chef parlementaire de Québec solidaire a également voulu se placer au-dessus de la mêlée. 

«Ces temps-ci, nos adversaires sont surtout enlisés dans une chicane de famille», a commenté Gabriel Nadeau-Dubois en soulignant que plusieurs péquistes sont désormais à la CAQ. 

Son candidat dans Jean-Talon, Olivier Bolduc, a qualifié les échanges de la veille de «lançage de bouette». 

En entrevue à TVA Nouvelles, le chef conservateur, Éric Duhaime, a de son côté annoncé qu’il dévoilera l’identité de son candidat en début de «semaine prochaine» tout en convenant que son parti a peu de chances de l’emporter dans cette élection partielle puisque c’est la seule circonscription dans la région de Québec où le PCQ a terminé au cinquième rang l’automne dernier. 

Identité libérale

Présent à l’événement des libéraux, l’ex-sénateur André Pratte a par ailleurs donné des nouvelles des travaux du comité pour la relance du PLQ. 

Les conclusions qu’il doit dévoiler lors du conseil général du PLQ, en octobre, devraient démontrer que la marque libérale n’est pas trop mal en point et que le parti n’aura pas à renouveler son identité en profondeur. 

Toutefois, les militants libéraux se sont sentis délaissés par le parti durant ses nombreuses années au pouvoir, reconnaît-il. 

«Les partis qui sont au gouvernement, très souvent, s’éloignent de leur base. Ça arrive dans tous les partis, c’est arrivé au Parti libéral», note M. Pratte, en ajoutant qu’il sent une volonté des militants de s’impliquer à nouveau. 

Avec l’Agence QMI

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