Partielle dans Arthabaska: la vraie question sur le passé d’Alex Boissonneault


Marie-Eve Doyon
Les mondes politique et médiatique ont passé la dernière semaine à s’exciter le poil des jambes à propos du passé criminel du candidat du Parti Québécois dans la circonscription d’Arthabaska.
La candidature d’Alex Boissonneault, ex de Radio-Canada, devait être un bon coup pour le PQ. Finalement, l’affaire a tourné au vinaigre.
Toutes les questions sauf une
La candidature de Boissonneault soulève de nombreuses questions et réflexions.
Au premier chef: qu’est-ce qu’une erreur de jeunesse?
Également: à quel âge est-ce qu’on n’est plus jeune? À partir de quel moment un citoyen réhabilité perd-il le droit de se porter candidat?
Est-ce que certains crimes, ceux d’insurrection ou ceux visant à déstabiliser les institutions, devraient entraîner l’inéligibilité?
Ces questions interpellent particulièrement l’ancienne jeune et l’ancienne étudiante en philosophie que je suis.
Échec de communication 101
Toutefois, ces questions ne mettent pas le doigt sur le vrai bobo de cette affaire.
La question qu’on ne pose pas et qui est essentielle, du moins pour la relationniste que je suis, est la suivante:
Comment un journaliste d’expérience (Boissonneault), un politicien-avocat (PSPP) et tout un parti politique organisé depuis des décennies (le PQ) ont-ils pu rater cette annonce qui se voulait un bon coup?
Soit ils ont discuté de l’affaire et ils ont pensé que le passé de Boissonneault allait passer sous le radar, soit c’est passé sous LEUR radar. Je ne sais pas laquelle de ces options est la plus consternante.
Cette annonce était relativement simple à réussir et je ne m’explique pas comment les astres se sont alignés pour que toutes ces personnes, pourtant expérimentées et compétentes, aient pu être aussi mauvaises, au même moment et sur le même sujet.
Ça, c’est une vraie question.
Le Parti Québécois se dit prêt à «faire le pays», mais il n’est pas foutu de présenter correctement une candidature dans une partielle.