Parti libéral: même poison, nouvel emballage


Nathalie Elgrably
Ô Canada! Terre d’une insondable crédulité.
Les Canadiens étaient dégoûtés du gouvernement Trudeau et rêvaient de changements. Ils voyaient le produit avarié, et voulaient de la fraîcheur. Mais il a suffi qu’on leur change l’emballage pour qu’ils achètent le même poison.
Churchill disait que «le meilleur argument contre la démocratie est un entretien de cinq minutes avec l’électeur moyen». Sans doute avait-il raison!
Idéologue
Pourtant, cerner Mark Carney était plutôt facile. Ses interventions, ses fréquentations et le livre qu’il a signé révèlent clairement son essence: un technocrate globaliste, idéologue de Davos, woke fanatique et digne successeur de Trudeau.
Les neuf années de règne libéral ont sensiblement appauvri les Canadiens, qui doivent composer avec des taxes étouffantes, une économie anémique, l’effondrement de la classe moyenne et une inflation écrasante.
Or, rien ne changera avec Carney.
Au contraire, en bon dogmatique de la carboneutralité, il multipliera les punitions climatiques, l’économie restera sur respirateur, et les petites entreprises et les ménages, déjà à bout de souffle, souffriront davantage. Il apportera décroissance organisée et soumission internationale. J’espère sincèrement que ce texte vieillira mal, mais j’en doute!
Chose certaine, l’élection de Carney indique que les Canadiens souffrent du syndrome de Stockholm. Abusés et appauvris par des années de gouvernance libérale, ils n’arrivent plus à imaginer un pays prospère et sécuritaire, et finissent par s’attacher à leur agresseur. Le bourreau devient familier, et la peur du changement l’emporte sur le désir d’émancipation.
Ainsi, Carney n’a même pas eu à se battre. Il a simplement eu à se présenter pour gagner.
Il ne s’agit donc plus de démocratie, mais de servitude volontaire.
Déchéance
Le peuple voulait du changement. Mais grâce aux discours "écolovaporeux" d’un banquier malin, il a reconduit sa déchéance. Volontairement. Lucidement. Presque fièrement.
Le pire, ce n’est pas d’être asservi. C’est de supplier pour l’être à nouveau. Mais parions que les Canadiens déchanteront très rapidement!