Partage Club: l’application qui permet d’emprunter au lieu d’acheter

On a tous déjà dû acheter un objet qu'on savait qu'on allait utiliser pas très souvent pour réaliser des travaux à la maison ou encore partir pour une fin de semaine en camping. C'est avec cette idée en tête, et pour éviter les achats superflus, que l'application Partage Club a été lancée et aujourd'hui, elle compte des dizaines de milliers d'abonnés dont des centaines à Trois-Rivières.

La Trifluvienne Jessica Rioux-Turcotte fait d'ailleurs partie des 43 500 abonnés du Partage Club. Depuis mai, elle propose de prêter coupe-bordure, tondeuse, pelles, glacière,et plus encore.

Elle a découvert l'application alors qu'elle cherchait elle-même à emprunter une ponceuse pour sabler sa terrasse.

Elle reconnait qu'il est parfois possible d'emprunter à des amis, mais l'application permet d'avoir accès à un plus gros inventaire et de trouver rapidement.

Une autre abonnée trifluvienne, Laeticia Bertolino, vient justement de prêter un sac étanche à une fille de son quartier par l'intermédiaire de l'application.

Elle souligne que Partage Club permet de tisser des liens et adhère à la philosophie derrière l'application. Pourquoi acheter, quand on peut emprunter?

Le fonctionnement est simple.

Il faut télécharger l'application. On se crée ensuite un compte et avec notre code postal et on est géolocalisé. On peut ensuite chercher dans un rayon de 1 à 35 km et annoncer ce qu'on peut prêter.

Si le nombre d'abonnés à Trois-Rivières a grimpé en flèche dans la dernière année, c'est grâce à l'implication de l'entreprise Uni-Recycle.

«Il s'est passé quelque chose de très spécial à Trois-Rivières», souligne la cofondatrice de Partage Club, Fauve Doucet. L'entreprise Uni-Recycle a fourni 250 abonnements à la plateforme, le but était de rendre le mouvement populaire dans la ville et ça a fonctionné. Il y a maintenant 580 abonnés et plus de 800 offres d'objets à emprunter.

Ailleurs au Québec, d'autres entreprises participent. C'est le cas de Desjardins. 15 000 membres de huit succursales, dont la moitié à Montréal, ont pu recevoir un abonnement annuel d'une valeur de 60$.

Partage Club a aussi des partenariats avec des villes comme Laval ou Coaticook. Des pourparlers sont d'ailleurs en cours avec la direction générale de Trois-Rivières qui s'est montrée intéressée.

Les responsables de l'application Partage Club ont aussi des visées à l'international. La plateforme sera lancée sous peu dans une ville en France et des discussions sont en cours avec une «très grande ville» des États-Unis.