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L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

«Paris Paris»: défendre le français avec humour

Dominick Gravel/Agence QMI
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Frédérique De Simone

2021-12-22T23:46:11Z
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Pour son premier vrai premier rôle à la télé, Benoît Mauffette (Les invisibles, Drôles de Véronic, Les Simone) s’est dit «extrêmement fier de défendre» son personnage, Philippe, un enseignant de langue française dans une école ontarienne anglophone qui vient de se faire remercier par le directeur.

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Sur fond de comédie, la série Paris Paris, écrite par le couple formé par Dominic Desjardins, qui assure la réalisation, et Rayne Zukerman, qui est la productrice, explore avec profondeur et légèreté les perturbations de la quarantaine, l’engagement au sein d’un couple et d’une famille et la place du français dans une communauté francophone minoritaire.

«Je trouve ça formidable qu’on ait une série qui parle des Franco-Ontariens. [...] Ça me rend extrêmement fier de défendre ce personnage-là», a exprimé Benoît Mauffette en entrevue avec l’Agence QMI.

«C’était fou de constater à quel point [les Franco-Ontariens] se sont battus et se battent encore pour leur culture. Ça m’a ouvert les yeux et ça m’a aussi fait réaliser qu’ils ne sont pas que des francophones hors Québec, c’est des Franco-Ontariens. Ils ont une identité bien à eux et ils en sont fiers», a-t-il dépeint.

«Ils mènent le même combat que nous, mais avec beaucoup moins d’armes, avec beaucoup moins de capacités et le poids du nombre n’est pas de leur côté. C’est eux les irréductibles Gaulois en Amérique du Nord. Le Québec on l’est aussi, mais on a su défendre notre culture et acquérir des forces, bien qu’on ne doive pas les prendre pour acquises», a ensuite poursuivi le comédien.

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Une série aux allures de Woody Allen

La découverte d’un passage dans son sous-sol permettant à Philippe de voyager entre les deux Paris (la Ville Lumière et la ville en Ontario) le confrontera à sa propre dualité et à ce qu'il devra combler pour se sentir accompli. En outre, son personnage aura à traverser vraisemblablement une crise de la quarantaine accompagnée d'une dépression et d’une déconfiture conjugale.

«Il y a un petit côté Woody Allen dans la répartie et dans le deuxième degré des répliques, mais aussi le petit côté réalisme magique», a soutenu le comédien.

Dans Paris Paris, Benoît Mauffette partage l’écran notamment avec Maxim Roy (Jenny), conjointe de Philippe, Balzac Zukerman-Desjardins (Tom), leur fils, et Jeanne Guittet (Marianne), une artiste française avec qui son personnage entretiendra une amourette.

Le tournage de Paris Paris s’est principalement déroulé à Hamilton, en Ontario, alors que des scènes extérieures ont été tournées dans le Paris d'Ontario ainsi que dans le Paris de France. Yves Jacques, Louison Danis et Rossif Sutherland font partie de la distribution aussi.

«Les règles sanitaires étaient différentes en Ontario. On avait le droit à plus de rapprochements, sans avoir les espèces de prothèses buccales comme au Québec. Mais en contrepartie, on se faisait tester deux fois par semaine et de notre propre chef nous avons choisi de vivre en isolement le plus possible», a-t-il expliqué.

Cette série de 13 épisodes, produite par Zazie Films inc., sera diffusée dès le 4 janvier à 19h30, sur TV5 Unis.

Cet hiver, Benoît Mauffette fera aussi partie de la distribution de la pièce Solstice d’hiver, écrite par Roland Schimmelpfennig et traduite par Camille Luscher et Claire Stavaux, qui sera présentée au Théâtre Prospero.

Mise en scène par Joël Beddows et mettant en vedette Catherine De Léan, Marcelo Arroyo, Gregory Hlady et Louise Naubert, elle devrait prendre l’affiche le 11 janvier 2022.

De plus, si la gestion de la pandémie le permet, Benoît Mauffette reprendra les représentations de la pièce de Mathieu Quesnel Je suis mixte, mettant en vedette Yves Jacques et Navet Confit.

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