Parents et professeurs mobilisés contre les coupes en éducation


Marianne Langlois
Parents, enseignants et étudiants se sont donné rendez-vous à Montréal, jeudi, afin de contester les récentes compressions annoncées en éducation.
«Je dois encourager et motiver mes collègues de classe! On a débuté le bac, remplis d’espoir alors qu’on était 350 étudiants. À présent, en moins d’une année, on n’est plus qu’environ 200 dans le programme», indique Emma Thibault, une étudiante de 22 ans au baccalauréat en enseignement de l’Université du Québec à Montréal.

Au total, un groupe constitué d’une cinquantaine de personnes, dont plusieurs parents et enseignants, se sont donné rendez-vous au pied du mont Royal pour contester les coupes de 570M$ annoncées par le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville.
«Je ne comprends pas où on peut couper davantage, dans les sorties scolaires? Les activités comme le Salon du livre? Il n’y a rien de superflu, à l’école de mes enfants il y a des trous dans la clôture, ils attendent depuis un an pour des crochets afin de sécuriser les portes dans l’école», déplore Félix Cauchy-Charest, un papa de trois enfants, dont deux qui sont toujours au primaire à Montréal.

Juste avant la marche qui avait lieu dans le périmètre du parc du Mont-Royal, plusieurs personnes ont pris la parole, dont deux mamans qui ont senti l’urgence de se mobiliser.
«C’est un cri du cœur qu’on lance aujourd’hui, nous ne sommes pas des militantes typiques», a laissé tomber avec un sourire Chantal Serafini, qui était accompagnée de son conjoint ainsi que de leurs deux jeunes enfants, Léopold et Juliette, pour l’occasion.

Karine Desruisseaux, l’autre mère qui a pris la parole, a mentionné que le groupe «avait beaucoup de momentum» et que la réponse avait été très rapide.

Soulèvement
La co-porte-parole de Québec solidaire, Ruba Ghazal, était présente et a commenté les compressions en éducation en soulignant «l’importance» de la situation.
«Peu importe le parti politique, c’est important qu’on dise non! Aujourd’hui, c’est le début de quelque chose. Ça va être un été chaud et ça va aussi être un automne chaud», a clamé la co-porte-parole de Québec solidaire.

En ce jeudi soir très achalandé sur l’île de Montréal, certains manifestants tenaient absolument à être sur place malgré les embouteillages.
«Je suis maman et enseignante, j’ai fait deux heures de route afin d’être ici aujourd’hui parce que c’est important qu’on se mobilise», a commenté Dominique Levesque.
Des mobilisations devaient se tenir un peu partout au Québec et une pétition contre ces restrictions budgétaires en éducation a été lancée à l’Assemblée nationale, mercredi.
Elle cumule, à l’heure actuelle, plus de 6710 signatures.