Parce que les femmes font plus que la job!

Quand on pense aux métiers dits «non traditionnels», combien d’entre nous imaginent spontanément une femme dans un atelier, sur un chantier de construction ou à la tête d’une ferme? Pourtant, elles sont de plus en plus nombreuses à emprunter ces chemins moins fréquentés. 

Et elles ne se contentent pas de faire leur place : elles innovent, inspirent et transforment les milieux où elles s’engagent.

C’est justement pour valoriser le parcours de ces femmes et de toutes les diversités que l’événement « Elles font plus que la job » a eu lieu le 15 mai dernier à Montréal.

Trois parcours remarquables

L’événement « Elles font plus que la job », organisé par le SORIF, célèbre et soutient les femmes qui s’engagent dans des domaines traditionnellement masculins. À travers la remise de bourses d’études, il met en lumière des parcours remarquables, encourage la diversité et promeut l’inclusion dans des secteurs où les femmes sont encore sous-représentées. Cet événement vise aussi à reconnaître le talent et la persévérance de ces femmes, tout en sensibilisant à l’importance de leur présence dans tous les milieux professionnels.

Prenons l’exemple de Nina Parenteau, récipiendaire de la bourse Ainsworth. Après un baccalauréat en Computation Arts and Computer Science à l’Université Concordia, elle a choisi de réorienter sa carrière vers l’électricité, animée par la volonté d’agir concrètement face à la crise climatique. Étudiante au DEP en électricité, Nina rêve de contribuer à la transition écologique en optimisant l’efficacité énergétique des bâtiments. Avec sa curiosité, son engagement social et sa vision d’avenir, elle incarne cette nouvelle génération de femmes qui transforment les métiers techniques.

Lauréate 2025 d’une bourse de la CCQ, Shenna Ben-David a fondé Roots Ferme et Refuge, un incubateur agricole novateur qui soutient les personnes issues de la diversité. Étudiante en technologie d’entreprise agricole, elle transforme l’agriculture en véritable levier d’inclusion sociale. Pour elle, cultiver la terre, c’est aussi cultiver la justice et promouvoir l’équité et l’accessibilité.

Récipiendaire de bourse Gastier, Raphaëlle Houle a tout juste 17 ans. Étudiante en briquetage-maçonnerie, elle rêve de restaurer le patrimoine bâti du Québec et de transmettre sa passion à d’autres jeunes femmes. Inspirée par une patronne de chantier rencontrée plus tôt à l’adolescence, Raphaëlle sait que les femmes ont leur place sur les chantiers et qu’elles y apportent un œil neuf et créatif.

Changer les règles du jeu

Je pourrais aussi parler des lauréates des années passées, comme Léonie Beaulieu et Julie Fortin. Par leur audace et leur engagement, elles ont changé les règles du jeu et prouvé que les femmes peuvent faire évoluer des secteurs où elles sont encore peu présentes.

Voilà pourquoi il faut redoubler d’efforts pour multiplier les initiatives qui ouvrent la porte aux femmes dans tous les métiers. Parce que les parcours d’Ariane, de Shenna, de Raphaëlle — et de celles qui les ont précédées — nous rappellent que, quand les femmes ont la liberté, le soutien et la reconnaissance qu’elles méritent, elles font plus que la job !

Nathalie Cloutier

Directrice générale

Service d’orientation et de recherche d’emploi pour l’intégration des femmes au travail (SORIF)