Panne mondiale: le retour à la normale prendra «quelques jours», prévient un expert
TVA Nouvelles
Un problème simple, avec une solution simple, mais longue à appliquer: c’est ainsi qu’un expert a qualifié la panne informatique mondiale survenue dans la nuit de jeudi à vendredi.
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En entrevue à LCN, le consultant en cybersécurité chez Trilogiam, Jacques Sauvé, a affirmé qu’il faudra s’armer de patience puisque le problème ne se réglera pas aussi rapidement que certains l’espèrent.
«Les départements de TI vont être très occupés à remonter tous ces systèmes-là, à corriger ça. Ça va [prendre] quelques jours avant que tout soit rétabli, probablement», a-t-il déclaré.
Ce dernier a réitéré que la panne n’est pas causée par une cyberattaque, mais plutôt par un problème touchant l’entreprise en cybersécurité CrowdStrike.
«CrowdStrike, peu de gens qui ne travaillent pas en informatique ou en cybersécurité connaissent ça, mais je vous garantis que d’ici la fin de la journée, tout le monde va avoir entendu parler de ça», a affirmé l’expert.
«C’est seulement un petit fichier qui s’en va se déposer dans le cœur de Windows et quand Windows démarre, il y a un problème avec ce fichier-là et ça fait le fameux blue screen of death, l’écran bleu de la mort», a-t-il ajouté.
Pour corriger le problème, il suffit de démarrer Windows en mode sans échec et d’aller supprimer le fichier en question.
«La recette est simple, mais elle est manuelle. Il faut aller faire ça sur tous les ordinateurs», mentionne Jacques Sauvé.
Selon ce dernier, la situation de vendredi soulève des questionnements au niveau de l’architecture de Windows.
«Microsoft permet à des manufacturiers, à des tierces parties d’aller déposer des fichiers dans le cœur de Windows, qui est très sensible. Et là, on en voit l’effet», souligne le consultant en cybersécurité, qui précise d’ailleurs qu’Apple a banni cette façon de faire depuis plusieurs années.
«Peut-être que c’est le temps que Microsoft repense à son architecture», suggère M. Sauvé.
Celui-ci répète toutefois qu’une telle transformation ne se fera pas du jour au lendemain, bien qu’un problème comme celui de vendredi affecte des milliers d’entreprises, des banques et des aéroports.
«C’est un peu triste de voir comment quelque chose peut détruire facilement tous nos ordis et nous amener à genoux devant toute notre technologie. On est vraiment dépendants de ça», déplore Jacques Sauvé.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo principale.