Panne informatique majeure: Gilles Bélanger dit avoir été mal informé par la SAAQ

Le ministre Gilles Bélanger affirme avoir été mal informé par la SAAQ, la semaine dernière, lors de la panne informatique majeure qui a paralysé les services de la société d’État. 

«J’ai utilisé les lignes de communication qui venaient de la haute direction de la SAAQ, qu’ils ont envoyées au ministère des Transports et qui m’ont été partagées. Donc, c’était à ce moment-là l’information qu’on avait», a-t-il commenté mardi, en entrevue avec TVA Nouvelles.

Le nouveau ministre de la Cybersécurité et du Numérique estime avoir reçu de «l’information qui était limitée». «La haute direction n’avait peut-être pas toute l’information et j’ai transmis cette information-là», dit-il.

Au plus fort de la panne, qui a duré deux jours, les policiers et les contrôleurs routiers n’avaient plus accès aux données leur permettant d’identifier les conducteurs.

La SAAQ, elle, a été obligée de reporter des milliers de rendez-vous.

Deux versions

Gilles Bélanger avait d’abord blâmé l’entreprise américaine Microsoft, assurant que le problème provenait des serveurs de l’entreprise américaine.

«Ça n’a rien à voir avec SAAQclic. C’est chez Microsoft Azure, qui héberge la solution SAAQclic», assurait alors le successeur d’Éric Caire quelques heures après le début des ennuis. La société d’État proposait la même explication.

Le lendemain, le ministre Bélanger soulignait encore l’importance de revoir la stratégie québécoise afin de ne plus héberger des données confidentielles sur des serveurs américains.

Il envisageait même d’exiger des pénalités de la part de Microsoft pour compenser l’incapacité de la SAAQ à livrer des services aux citoyens. «Je vais regarder les contrats», disait-il.

Mais, depuis, Le Journal a révélé que la panne avait été causée par des employés de la société d’État qui procédaient à une mise à jour sur le système informatique.

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Méfiance

«Peut-être que, dans le futur, je vais appliquer un bémol à l’information que je reçois», a confié M. Bélanger à TVA Nouvelles.

Il souligne également avoir réclamé un plan de contingence à la SAAQ afin de pouvoir continuer à offrir les services à l’avenir en cas de pépin.

Une redondance des serveurs doit notamment être mise en place.

Et la société d’État doit revoir ses façons de faire. «On ne fait pas une mise à jour en pleine journée. On peut faire des tests avant. Faire des mises à jour live, sans filet de sécurité, ça ne fait aucun sens aujourd’hui de faire ça», dit le ministre.

«C’est un bris de services qui est inacceptable au Québec», estime-t-il.

Le successeur d’Éric Caire n’hésite d’ailleurs pas à qualifier le projet SAAQclic de «fiasco».

– Avec la collaboration d’Alain Laforest, TVA Nouvelles