«Pamela, A Love Story»: Pamela Anderson au naturel

Isabelle Hontebeyrie
Elle a ouvert ses archives, ses journaux intimes et apparaît à la caméra sans maquillage. Et c’est passionnant.
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Passionnant d’entendre parler Pamela Anderson de sa jeunesse sur une île de la Colombie-Britannique, passionnant de l’écouter raconter les relations – oui, dysfonctionnelles – entre ses parents. Déchirant de la suivre dans l’évocation de ses souvenirs d’abus sexuels. Puis Labatt, Playboy et Hollywood. Sa rencontre avec Tommy Lee, leur tourbillon passionnel et les deux enfants qui sont nés de leur union – Brandon Lee est d’ailleurs producteur exécutif du long métrage.
Pamela Anderson s’analyse devant la caméra, ne mâche pas ses mots, explique patiemment, répond aux questions. Elle est naturelle et spontanée en toute circonstance. Elle est candide aussi, pas question de déformer la vérité, même pas lorsqu’elle se souvient que Sylvester Stallone lui avait offert «un appartement et une Porsche pour être sa petite amie numéro 1», en lui précisant qu’on ne lui proposerait jamais mieux. Elle rit, balaye d’un revers de la main les critiques, assume ses choix, admet que son film «Barb Wire» n’avait rien de bon.
Elle revient aussi, avec gravité, sur le vol de la cassette de ses ébats avec Tommy Lee. La fameuse «sex tape», portée – sans qu’elle soit prévenue – en télésérie diffusée sur Disney+, continue de la bouleverser. Consciente que sa sortie a brisé sa carrière, Pamela Anderson détaille son traumatisme, explique les détails, s’indigne – à raison – du sort qui lui a été réservé. Elle parle de ses – trop nombreux – maris, confie que, ce qu’elle préfère est de tomber amoureuse et que Tommy Lee demeure l’amour de sa vie.
Pas de doute, Pamela Anderson est sympathique. Dotée d’un bon sens rafraîchissant et d’une franchise désarmante, elle revient sur une vie qui n’a rien d’ordinaire et en tire des leçons sans jamais perdre son optimisme et son sens de l’humour. Le plus émouvant? Sa relation avec ses enfants, solide et aimante, et cette immense fragilité qu’on devine malgré tout.
- «Pamela, A Love Story» est diffusé via Netflix à partir du 30 janvier.
- Note: 3,5 sur 5