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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Palmarès 2025: une petite école réussit tout un exploit et voici pourquoi

L’école secondaire des Lacs, à La Pêche, est passée du 351e au 86e rang provincial du Palmarès du «Journal»

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Photo portrait de Daphnée  Dion-Viens

Daphnée Dion-Viens

2025-11-15T05:00:00Z
2025-11-15T15:40:07Z
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L’école secondaire des Lacs, située en Outaouais, a réussi tout un exploit: gravir les échelons du Palmarès du Journal alors que la majorité de ses élèves ont des besoins particuliers. 

En 2018, ce petit établissement situé dans le secteur de Sainte-Cécile-de-Masham, à La Pêche, était au 351e rang du classement provincial. Il se retrouve maintenant au 86e rang dans la nouvelle édition du Palmarès des écoles secondaires présenté par Le Journal.

 École francophone publique

École secondaire des Lacs

32, chemin Passe-Partout, La Pêche
Cote globale
7,7 /10
Classement
86 /470
 Nombre d'élèves 225
 En retard 24% 
 EHDAA 59,1%
Résultats (%) 2024 Tend.
Langue d'enseignement 74,3 equal
Langue seconde 90,0 equal
Science et technologie 71,8 arrow_outward
Mathématiques 76,1 arrow_outward
Taux d'échec 10,7 arrow_outward
Autres facteurs (%) 2024 Tend.
Surestimation 1,4 equal
Écarts sexes : langue F 2,0 nd
Écarts sexes : math. M 9,9 nd
Taux de retard 17,9 equal
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«C’est très, très positif pour une petite école comme la nôtre», se réjouit le directeur Stéphane Desjardins.

Son établissement accueille environ 260 élèves cette année, dont près de 60% ont un plan d’intervention.

Un bond de géant en français

Le bond de géant de cette école dans le classement est grandement attribuable aux résultats des élèves en français, qui ont grimpé en flèche depuis huit ans.

La moyenne obtenue à l’épreuve uniforme de français de cinquième secondaire est passée de 61% à... 74% au cours de cette période.

«C’est hot comme résultat!», lance l’enseignante de français Chantal Matthews, arrivée dans cette école en 2017 et qui mise beaucoup sur l’écriture en classe.

Photo Marc DesRosiers
Photo Marc DesRosiers

Toutes les deux semaines, ses élèves de quatrième et cinquième secondaire rédigent un texte de 200 mots qui sera corrigé par l’enseignante.

Le cours suivant, ils devront réviser leurs erreurs en identifiant des règles de grammaire ou en cherchant des mots dans le dictionnaire. Le «tableau de justification» rempli par les élèves sera alors évalué.

«Je me donne beaucoup, beaucoup de travail, mais je sais que c’est payant. Je pense que ça fait vraiment une différence», affirme Mme Matthews.

Des élèves rencontrés par Le Journal trouvent l’exercice exigeant, mais y voient tout de même du positif. «Ça m’aide de justifier mes erreurs parce qu’après, tu ne peux pas vraiment refaire les mêmes erreurs», affirme Gabriel Girard, un élève de cinquième secondaire.

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Au fil des ans, l’équipe d’enseignants a aussi créé des outils pour aider les élèves à développer de meilleures compétences en lecture, qui peuvent les aider dans toutes les matières, ajoute le prof d’univers social Sébastien Lebeau.

«Ça les aide à savoir qu’est-ce qu’on cherche, dans un texte», explique-t-il.

Une équipe-école dévouée

De manière plus générale, cette remontée dans le Palmarès peut être attribuable au dévouement de toute l’équipe-école, ajoute M. Lebeau.

«Les changements majeurs, ce sont beaucoup les actions des profs. Les enseignants en général connaissent bien les jeunes. La clé magique, c’est beaucoup la disponibilité du personnel en général», dit-il.

Des élèves le confirment. «Ici, tu connais tout le monde, lance Sophie Maisonneuve, qui y a obtenu son diplôme en juin. Tu as la possibilité d’interagir autant avec ton directeur qu’avec ton prof de français. Ça aide à créer des liens et ça t’aide dans ton parcours scolaire parce que tu te sens beaucoup plus apprécié.»

Un suivi serré est d’ailleurs fait avec les élèves afin de s’assurer qu’ils sont en bonne voie d’obtenir leur diplôme, ajoute la secrétaire Anne Gervais. «On n’en échappe pas beaucoup», dit-elle.

Marc DesRosiers
Marc DesRosiers

Depuis quelques années, des familles provenant de l’extérieur du territoire de l’école décident même d’y inscrire leurs enfants en raison de sa petite taille et de ses groupes d’élèves plus restreints, souligne Stéphane Desjardins.

«Pour moi, l’éducation, ça se résume en quatre lettres: le lien avec les élèves, affirme le directeur. Une fois qu’on a des liens avec des jeunes, on peut les amener à peu près n’importe où.»

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