Pablo Rodriguez à la tête du PLQ? «Ses adversaires politiques espèrent que ce sera lui»
Les autres partis espèrent qu’il sera élu, selon une analyste

Yannick Beaudoin
Même s’il est en avance dans les sondages externes, c’est loin d’être joué pour Pablo Rodriguez dans la course au leadership du Parti libéral du Québec (PLQ).
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Les membres du PLQ doivent élire leur prochain chef samedi. Cinq candidats sont en lice: Marc Bélanger, Karl Blackburn, Charles Milliard, Pablo Rodriguez et Mario Roy.
«Pablo Rodriguez, pour l’instant, il a un haut taux de notoriété. Les gens savent c’est qui, c’est un ancien ministre libéral sous M. Trudeau. Ça pèse fort pour lui, il arrive à aller susciter l’intérêt des Québécois», a souligné Stéfanie Tougas, analyste politique et directrice en relations gouvernementales chez TACT, en entrevue sur les ondes de LCN.
Néanmoins, il ne faut pas penser que la victoire est acquise pour M. Rodriguez, soutient Mme Tougas.
«Un ancien ministre libéral de Trudeau, oui, ça augmente considérablement sa cote de notoriété – on sait qu’il est compétent parce qu’il a travaillé en politique pendant une décennie, il a été ministre –, mais c’est aussi un ministre libéral de Justin Trudeau, c’est-à-dire que c’est un couteau à double tranchant», affirme l’analyste politique.
«C’est un gouvernement qui était quand même assez impopulaire, qui était très dépensier, qui a doublé la dette historique du Canada en 10 ans seulement, qui a fait des choix plus ou moins appréciés par la population québécoise: la question de l’immigration, par exemple, qui est extrêmement polarisante en ce moment. Donc, Pablo Rodriguez, il traîne quelques casseroles, et je pense que ses adversaires politiques espèrent que ce sera lui», ajoute-t-elle.
Les autres formations politiques auront plus de facilité à peinturer Pablo Rodriguez dans un coin que n’importe quel autre candidat, estime Stéfanie Tougas.
«Si on se tourne vers un Charles Milliard, par exemple, qui est plus jeune, qui n’a pas vraiment d’expérience politique, au sens propre du terme [...], il est plus difficile à attaquer. Ça ressemble plus à quand Paul St-Pierre Plamondon a gagné au Parti Québécois, par exemple: un jeune que personne ne connaît qui est plutôt sympathique, donc un adversaire plus difficile à atteindre, à peinturer dans le coin», explique l’analyste.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.