Ozempic... pour chiens: une entreprise de biotechnologie américaine s’attaque à l’obésité animale

Agence QMI
Une entreprise de biotechnologie américaine tenterait de mettre au point un médicament comme l’Ozempic pour aider à combattre l’obésité animale, un fléau qui toucherait plus du tiers des animaux de compagnie.
«Ce que les propriétaires pourront s'attendre à voir, c'est leur animal manger des portions appropriées sans obsession alimentaire; il continuera [...] à montrer de l'intérêt pour ses repas, mais sans le comportement excessif de quémander, de fouiller dans les poubelles ou de se goinfrer», a relaté Michael Klotsman, directeur général d'Okava, à «The Guardian».
Ainsi, dès 2028, la compagnie américaine de San Francisco espère mettre sur le marché un implant sous-cutané pour chien, qui devrait imiter les effets du populaire médicament Ozempic pour faciliter la perte de poids.
Chez l’homme, Ozempic utilise les substances sémaglutide et du tirzépatide pour imiter l’hormone GLP-1, déjà présente dans notre organisme, qui sert à supprimer l'appétit, à réguler la glycémie, à augmenter la sensation de satiété et à ralentir la digestion, selon «The Independent».
Ainsi, l’entreprise américaine aurait ainsi mis au point un médicament similaire pour chiens, appelé l'OKV-119, qui utiliserait pour sa part l’exénatide afin d’imiter l’hormone de satiété.
Ce dernier serait administré à l’animal à l’aide d’un implant sous-cutané, qui durerait pendant six mois.
L’obésité animale serait en constante hausse depuis des années, alors qu’aux États-Unis, il est estimé que 37% des chiens seraient obèses, et un 22% supplémentaire souffrirait de surpoids, selon les données rapportées par l’Association des médecins vétérinaires du Québec (AMVQ) en octobre dernier.
Même son de cloche du côté des chats, alors que 33% seraient jugés d’obésité, et 28%, en surpoids.
«Des données qui ne doivent pas être bien différentes de la réalité canadienne et qui signifieraient qu’au Québec, environ 780 000 chiens et 1,3 million de chats souffriraient d’embonpoint ou d’obésité», avait indiqué l’AMVQ.
Même de l’autre côté de l’océan, les données se ressemblent alors que 50% des chiens et 43% des chats dépasseraient le poids jugé santé, selon UK Pet Food.
Un excès de poids peut raccourcir la durée de vie des animaux de compagnie et réduire leur qualité de vie, en causant des troubles, comme le diabète, des problèmes urinaires, de l’arthrite, des maladies cardiaques, des problèmes respiratoires ou le cancer, selon «The Guardian».