Ouverture d’une boutique de champignons magiques à Montréal pour «défier les tribunaux»
TVA Nouvelles
Une boutique de champignons magiques ouvre ses portes lundi au centre-ville de Montréal, bien que la vente et la production de cette drogue soient illégales à des fins récréatives.
L’entreprise FunGuyz derrière l’ouverture du commerce n’entend pas reculer, malgré les avertissements de la Ville de Montréal.

Un expert en entrevue à TVA Nouvelles estime que l’entreprise tente de faire connaitre les champignons hallucinogènes aux Canadiens.
«C’est la même volonté d’offrir un produit qui peut quand même aider [...] il y a clairement une volonté de défier les tribunaux, de tester la loi pour faire avancer, en vue d’une légalisation», affirme Jean-Sébastien Fallu, chercheur à l’Institut Universitaire sur les dépendances.
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Déjà bien implantées en Ontario et en Colombie-Britannique, les boutiques FunGuyz font l’objet d’une tolérance dans ces deux provinces.
Toutefois, des saisies sont possibles à la boutique de Montréal, située à proximité du pont Jacques-Cartier.

«Les villes peuvent rien faire [parce qu’il] n’y a pas de permis d’opération, mais la police peut. Effectivement, il risque d’y avoir saisies et mises en accusation. Chaque mise en accusation va être contestée devant les tribunaux justement pour arriver à ces fins-là de provoquer un changement», a avancé M. Fallu.
Les effets à long terme de la consommation de champignons magiques sont encore incertains, mais la recherche avance sur certains effets thérapeutiques.
«Par exemple, on peut alléger les souffrances existentielles en fin de vie avec une seule prise de champignons magiques, et les effets sont beaucoup plus durables et de plus grande ampleur que les médicaments traditionnels [...] il y a encore toutes sortes de mécanismes à découvrir», ajoute-t-il.

«Ça peut aider à des problèmes de santé mentale, mais ça peut en déclencher, en aggraver. C’est très important d’être bien renseigné, de consommer ça dans un contexte [...] c’est pas quelque chose à prendre sur un coin de table, les risques sont surtout au niveau psychiatrique.»
D’autres commerces du genre risquent de voir le jour à l’échelle de la province, insiste le chercheur universitaire.
*Voyez l’intégralité de l’entrevue dans la vidéo ci-dessus*