Ouverture du Salon industriel de Québec

Près de 44% des entreprises manufacturières dans la région de Québec ne sont pas en mesure d’exporter en raison de leur capacité de production qui est limitée par la pénurie de main-d’œuvre.  

L’automatisation devient un besoin essentiel, selon Denis Beauchemin, directeur en innovation et en transformation numérique chez Québec International. 

«C’est une nécessité, si on veut augmenter notre production. C’est en générant plus d’automatisation et de mécanisation qu’on va atteindre les cibles.» 

«Les entreprises emboîtent le pas de façon importante. On a un gain de 11% dans la réalisation de plans numériques en 2020 comparativement à 2019. C’est toujours en croissance d’une année à l’autre au niveau de la Capitale-Nationale», a dit M. Beauchemin.  

Une quarantaine d’entreprises annuellement suivent le parcours en transformation numérique du Centre d’expertise industrielle de Québec International.  

Cela représente des investissements totalisant entre 40 et 50 M$ par année dans des projets potentiels. Une entreprise peut réaliser 2, 3 ou 4 projets en même temps. 

«En trouvant les bonnes ressources et les bonnes technologies, on réussit à accélérer le déploiement des projets sur une période de 18 à 24 mois.» 

«On fait des gains importants», ajoute-t-il. 

Le Salon est de retour 

Pour présenter les nouveautés dans le domaine, le Salon industriel de Québec bat son plein jusqu’au 6 octobre au Centre de foires d’ExpoCité. Près de 5000 visiteurs sont attendus. Selon Éric Pageau, président de Groupe Pageau et promoteur de l’événement, le Salon s’adresse aux différents intervenants du secteur industriel et manufacturier. Il réunit sous un même toit près de 500 entreprises.  

D’après l’organisme Sous-traitance industrielle Québec (STIQ), 15 % des entreprises affirment avoir délocalisé hors du Québec certaines activités, ce qui se traduit par une perte nette pour l’économie québécoise.  

«Les freins au virage numérique, ce n’est plus le sous-financement. C’est le manque de temps et d’expertise dans l’entreprise. La pénurie de main-d’œuvre touche encore les manufacturiers», indique de son côté Christian Assouad, conseiller manufacturier pour la STIQ. 

Alpha Lazer de Saint-Marc-des-Carrières, qui fabrique des appareils de découpe au laser, vend beaucoup au Québec, au Canada et aux États-Unis. Son carnet de commandes est rempli jusqu’en 2023.