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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Ouragan «Melissa»: la Jamaïque engloutie par un système «extrêmement puissant»

Un expert en climat décortique comment l’ouragan a frappé l’île de plein fouet

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Photo portrait de Laurent Lavoie

Laurent Lavoie

2025-10-28T21:47:37Z
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La lenteur et l'intensité de l’ouragan Melissa pourraient avoir contribué à faire encore plus de ravages en Jamaïque, qui fait face à la plus importante tempête de son histoire.

«C’est un système qui est extrêmement puissant. On imagine que sa taille est de 500, 600 kilomètres. [...] Nécessairement, la tempête englobe complètement l’île», a observé Patrick de Bellefeuille, présentateur à MétéoMédia et spécialiste du climat.

Avec des vents soutenus se rapprochant des 300 kilomètres à l’heure, l’ouragan de catégorie 5, soit la plus élevée de l’échelle de Saffir-Simpson, a frappé l’île de plein fouet.

Il s’agit du plus important à ne jamais avoir frappé la Jamaïque depuis le début des relevés météorologiques.

Grand danger

Selon le Centre national américain des ouragans (NHC), la tempête a touché terre au cours de l’après-midi dans le sud-ouest, près de New Hope, à environ 160 km de la capitale Kingston. En fin de journée, sa vitesse de déplacement était évaluée à environ 13 km/h.

Durant sa traversée, l’ouragan pouvait vraisemblablement s’alimenter en énergie au-dessus de l’eau, si la température de cette dernière le permettait.

Vue aérienne de l’ouragan «Melissa», le matin du 28 octobre.
Vue aérienne de l’ouragan «Melissa», le matin du 28 octobre. Capture d'écran NOAA

«Ça veut dire qu’en se déplaçant plus lentement, en arrivant, il va pleuvoir à la même place plus longtemps», a souligné Patrick de Bellefeuille.

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Il était attendu qu’un mètre de pluie s’abatte sur la Jamaïque au passage de Melissa.

«Toute cette pluie-là descend sur le flanc de la montagne vers la côte, sauf qu’en même temps, il y a des vents qui soufflent la mer par-dessus la côte», a expliqué Patrick de Bellefeuille.

Il ajoute qu’au-delà des vents, l’eau représente le plus grand danger pour la population locale à cause des crues subites, des inondations ou encore des glissements de terrain.

Cuba et Haïti sur sa route

Melissa devrait néanmoins faire moins de ravages au moment d’atteindre l’autre rive de la Jamaïque.

«Déjà, [son œil] aura passé un peu sur de la terre et aura perdu un peu en intensité, mais en plus de l’autre côté, à Montego Bay, c’est une ville qui est bétonnée», a indiqué Patrick de Bellefeuille.

Vers 17h, Melissa se trouvait à environ 350 kilomètres de la baie de Guantanamo, à Cuba, selon le NHC.

«Le système est tellement large qu’il va aussi se trouver à accrocher la portion sud de Haïti», a détaillé Patrick de Bellefeuille.

– Avec l’AFP

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