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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Ouragan «Helene» de septembre 2024: des dommages indélébiles au Augusta National

La tempête a provoqué la perte de centaines d’arbres sur le parcours

Getty Images via AFP
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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2025-04-09T20:03:31Z
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AUGUSTA | C’est comme si des militants avaient défoncé les portes du musée du Louvre à Paris pour saccager la Joconde. L’ouragan Helene qui a balayé, détruit, terrorisé et marqué à jamais Augusta et ses habitants le 27 septembre dernier a créé des dommages indélébiles et historiques au Augusta National et sa célèbre fresque du Amen Corner.

Les forêts du prestigieux club sont plus clairsemées, les lignes d’arbres sont moins touffues et les hauts pins sont beaucoup moins nombreux. L’ouragan majeur de catégorie 4 a frappé très fort sur la région avec ses vents de plus de 160 km/h qui sont associés aux cyclones de catégorie deux, quasi trois. Le secteur du National Hills où se trouve l’Augusta National Golf Club (ANGC) a été l’un des plus durement touchés, ont mentionné les autorités locales.

On ne saura jamais précisément combien d’arbres sont tombés sur la propriété, car le club ne révèle rien. En coulisses, des informations provenant du cercle fermé, il est mentionné que la tempête aurait brisé jusqu’à 1500 arbres en plus des autres dommages considérables. Une promenade sur cette «terre sainte» permet de constater que ce chiffre peut facilement atteindre le millier, si bien que le paysage est différent. Partout en ville, les dommages causés sont brutaux.

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Xander Schauffele et Fred Couples s’avancent au vert du 13e trou du club de golf Augusta National en ronde d’entraînement du Masters 2025.
Xander Schauffele et Fred Couples s’avancent au vert du 13e trou du club de golf Augusta National en ronde d’entraînement du Masters 2025. Getty Images via AFP

Il ne faut pas se méprendre toutefois, car le parcours a conservé ses caractéristiques et sa beauté sublime. Il est dans une condition impeccable grâce au travail sans relâche des équipes lors des six derniers mois. 

Une prise de vue du Amen Corner lors de l'édition 2024 du Masters
Une prise de vue du Amen Corner lors de l'édition 2024 du Masters Getty Images via AFP

Du jamais-vu

Mais ce qui était auparavant considéré comme une véritable cathédrale, le portrait du Amen Corner est moins opaque. Les cimes en moins des hauts pins géorgiens de plus de 80 pieds de hauteur permettent de voir le club voisin, l’Augusta Country Club, depuis l’allée du 11e et le tertre du 12e. Une première! Le soleil tape dorénavant aussi brutalement sur le vert du 13e qui était jusqu’à l’an passé, un endroit ombragé.

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Dans sa traditionnelle allocution à l’aube du Masters, le président de l’ANGC, Fred Ridley, a bien essayé de détourner l’attention sur le travail de son équipe d’horticulture et la beauté des milliers de plants d’azalées colorées (rhododendrons) qui ornent les sous-bois et l’arrière-plan des plus fameux lieux du parcours.

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«Ce que des membres m’ont dit, c’est que les gens qui sont venus souvent verront nettement une différence, a indiqué Jon Rahm, vainqueur de l’édition 2023. En jetant un regard sur la propriété, on peut voir plus loin. Visuellement, pour le jeu, c’est aussi un changement.»

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Moins intimidant

«Il y a considérablement moins d’arbres sur le parcours avec les pertes, a noté le champion en titre, Scottie Scheffler après ses rondes d’entraînement. Mais on est encore capable de se mettre dans l’embarras en frappant aux mauvais endroits.

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«Dans nos lignes de frappe, toutefois, il y en a peu qui ont changé, a-t-il ajouté en notant une possible trajectoire plus agressive au-dessus de la cime des arbres depuis le tertre du 10e. Xander Schauffele a néanmoins ajouté qu’il s’agit d’une option plus risquée et dangereuse.

«On voit surtout la différence entre les trous. C’est plus clair qu’autrefois, a fait savoir Scheffler. Le parcours est en parfaite condition et les verts sont incroyables.»

Rory McIlroy a aussi noté certains coups de départ moins intimidants en raison de l’absence d’arbres et de branches. Le deuxième trou fait notamment partie du lot en étant plus permissif à la gauche de l’allée.

Par ailleurs, l’ANGC a rénové les verts des 1er, 8e, 15e et 16e fanions. La surface de cette réputée normale 3 de 170 verges au 16e trou était reconnue pour ses ondulations, ses pentes sévères et un endroit pour des trous d’un coup.

Selon les golfeurs, les pentes sont légèrement différentes, notamment à l’arrière du vert. La pente où se rassemblent des milliers de spectateurs près de l’étang est aussi exposée aux rayons du soleil. Elle était autrefois protégée par de majestueux pins.

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