Ouragan Fiona: les ports de la Côte-Nord doivent s'ajuster pour recevoir les navires de croisière

L’ouragan Fiona a bousculé l’itinéraire de plusieurs navires de croisières internationales, si bien que trois ports de la Côte-Nord doivent composer avec des ajouts ou des annulations d’escale.

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C’est le cas à Sept-Îles qui a vu la première escale d’un navire de croisière de l’automne être annulée, lundi, le bateau «Amera» ayant dû modifier son itinéraire.

Cependant, ce qui s’annonçait comme une semaine tranquille a pris les allures de marathon en fin de semaine pour Le Port de Sept-Îles et l'organisme Destination Sept-Îles Nakauinanu, chargé de l'accueil des navires. Les changements d’itinéraires se sont précisés, si bien que Sept-Îles va accueillir trois navires qui n’étaient pas prévus à l’horaire mardi, mercredi et jeudi.

«Suite au passage de Fiona, certains ports et sites d’excursions des Maritimes sont endommagés. Ces navires doivent se repositionner ou retravailler l’itinéraire pour répondre au besoin. On les accepte évidemment avec grand plaisir. Mais ça pourrait être plus que ça. On est sur le qui-vive pour peut-être des navires supplémentaires au cours des prochains jours», a indiqué la cheffe d'escale, Suzanne Cassista.

Baie-Comeau a aussi dû s’ajuster en accueillant vendredi dernier un navire de croisière qui n’était pas prévu à l’horaire. Deux autres navires feront une escale surprise dans la ville nord-côtière mercredi, dont le «Seaborn». Ce navire visitera aussi Havre-Saint-Pierre vendredi, lui qui avait annulé son escale prévue le 24 septembre.

Comme plusieurs navires, il s’était réfugié dans le coin de Québec et Montréal, a indiqué la directrice générale du Port de Havre-Saint-Pierre, Odessa Thériault. Il avait annulé son escale à Havre-Saint-Pierre. On était très déçu. C’est un fidèle client à Havre-Saint-Pirerre. Là, on a su en fin de semaine qu’il y avait eu un remaniement complet de son itinéraire et que Havre-Saint-Pierre serait remis sur la nouvelle mouture du "Seaborn". On va l’accueillir ce vendredi.»

Du point de vue logistique, les escales doivent se réorganiser, louer des autobus, aviser les partenaires, trouver des guides disponibles pour ces visites inattendues. Les responsables se disent prêts même s’il faudra vivre avec quelques inconvénients causés par des délais serrés. Normalement, les escales sont annoncées 1 an et demi, voire 2 ans en avance.

«On est quand même une bonne équipe de partenaires qui est capable de se parler rapidement et collaborer. Des escales surprises comme ça, ce n’est pas l’idéal, mais il n’y a vraiment pas de problème pour les accueillir», a indiqué Odessa Thériault.

«Il faut organiser tout cela à quelques jours d’avis, a ajouté Suzanne Cassista. Parce que les guides et les agents, ce sont majoritairement des gens qui travaillent du lundi au vendredi. Il faut refaire l’équipe. On en a déjà quelques-uns. Mais si vous vous sentez l’âme d’un guide ou d’un agent touristique, et que vous parlez anglais évidemment, vous êtes les bienvenus dans l’équipe.»

L’industrie des croisières n’en est pas à ses premiers changements de dernière minute dus à des circonstances incontrôlables. Sa capacité d’adaptation risque d’être mise à l’épreuve de plus en plus souvent avec l’augmentation de la fréquence des événements climatiques extrêmes prévue par les experts.