Où vont vos impôts: le Conseil des arts et des lettres apprend à «apprivoiser le stress»
Gabriel Côté
Pressé par l’augmentation du nombre de demandes de soutien financier, le Conseil des arts et des lettres du Québec a délié les cordons de la bourse pour aider ses employés à «apprivoiser le stress» et à «gérer les personnalités difficiles».
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En janvier dernier, plus des trois quarts des employés du CALQ ont assisté à une formation d’une journée pour «apprivoiser le stress».
Quelques mois plus tôt, bon nombre d’entre eux avaient également suivi une formation pour apprendre à «gérer les comportements et les personnalités difficiles».
Les deux contrats ont été octroyés à l’entreprise Propulsion RH, pour des sommes respectives de 8503$ (l’équivalent de 128$ par participant) et de 8434$ (191$ par participant).
Les ateliers de ce genre ne sont pas chose commune au CALQ. La plupart des formations habituellement offertes aux employés ont pour objet des questions de droit d’auteur ou encore l’utilisation d’outils informatiques.
Que s’est-il donc passé au Conseil des arts et des lettres du Québec? La vie y est-elle donc plus stressante qu’avant?
La réponse est «oui», a indiqué une porte-parole de l’organisme, citant, dans un langage administratif bien de notre époque, un «contexte organisationnel en évolution».
«De manière générale, [nous assistons à] une hausse du volume de demandes de soutien financier, ce qui exerce une pression accrue sur les équipes d’analyse et de service à la clientèle», a-t-elle expliqué.
De fait, le nombre de demandes d’aide financière par des artistes et des organismes a augmenté de plus de 30% au cours des trois dernières années, passant de 5629 en 2021-2022 à 7328 en 2023-2024, selon les rapports annuels du CALQ.
Par ailleurs, les derniers mois ont aussi été marqués par l’annonce des résultats d’un programme du CALQ permettant le soutien au fonctionnement d’environ 450 organismes et dont l’inscription se tient tous les quatre ans.
Or, à cause de la pandémie, le dernier cycle a plutôt duré sept ans, et la réouverture de ce programme a contribué à l’augmentation du volume de travail des employés.