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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Où sont les femmes de Québec?

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Photo portrait de Karine Gagnon

Karine Gagnon

2023-03-06T05:00:00Z
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Il y a un an, le maire Bruno Marchand avait plaidé pour une plus grande inclusion féminine au sein des cercles de pouvoir de Québec. À l’approche de la Journée internationale des droits des femmes, force est de constater que la situation est au beau fixe. 

Le constat se fait rapidement. Regardez qui dirige dans les deux principales villes, au ministère responsable de la Capitale-Nationale, au Secrétariat de la Capitale-Nationale, à la Chambre de commerce, chez Québec International, au Centre des congrès de Québec, au Port, à l’Aéroport, au bureau de tourisme Destination Québec cité, au Musée des Beaux-Arts de Québec et au Musée de la civilisation. On n’y retrouve aucune femme comme numéro un.  

À peine quelques femmes trônent au sommet dans la région, qu’on pense à Geneviève Guilbault, vice-première ministre et ministre des Transports, à Sophie D’Amours, rectrice de l’Université Laval, ou à Marie Claire Ouellet, présidente de la Commission de la capitale nationale. La Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis est aussi dirigée par une femme, Marie-Josée Morency.  

Le même phénomène s’observe à la tête des conseils d’administration des grandes institutions publiques énumérées plus haut, avec seulement trois femmes qui agissent comme présidentes, comme le rapportait ma collègue Stéphanie Martin en début d’année. 

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Nombreux avantages 

Les avantages de la mixité dans les cercles de pouvoir ont pourtant été maintes fois démontrés, de manière scientifique : diversité de points de vue, innovation, méthodes de gestion améliorées, plus de mesures sociales, et autres.  

Il est tout à fait normal de souhaiter que la moitié de la population soit aussi représentée lorsque vient le temps de prendre les décisions et de faire les choix qui influencent l’avenir d’une société. Puis, il n’y a pas moins de femmes talentueuses que d’hommes, et Québec regorge de femmes brillantes et ambitieuses. 

Lente évolution 

L’idée ici, je le précise, n’est absolument pas de dénigrer les hommes à la tête de ces organisations. Il s’agit de tracer un constat utile, question de réfléchir pour l’avenir.  

Les mœurs évoluent lentement, mais elles évoluent, si bien qu’il n’est plus acceptable, en 2023, d’envisager une société où 50 % de la population n’est pas représentée adéquatement. Québec ne devrait évidemment pas faire exception. 

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